Le porte-parole du gouvernement, Partick Muyaya, a réagi, jeudi soir au cours d’un briefing, au rapport annuel de l’organisation Journaliste en danger (JED) sur la liberté de la presse en RDC, publié quelques heures plus tôt. Pour Partick Muyaya, ce rapport est incomplet, car il insiste sur les points noirs, sans relever les progrès enregistrés durant la même période. Ce rapport, a-t-il ajouté, est motivé par le « besoin de vivre » de JED en tant qu’ONG.
« La plupart de journalistes touchés ou assassinés l’ont été dans l’est du pays où il y a un climat d’insécurité entretenu par le M23 », a précisé Muyaya, déplorant le silence du JED face aux « progrès » réalisés en matière de liberté de la presse.
« Les progrès, ce n’est pas dans leur ADN », a-t-il cogné, avant d’évoquer certains d’entre ces progrès.
« Je veux bien qu’on justifie ce pourquoi on existe, mais ce serait plus complet de relever les avancées contenues dans la Loi (sur la presse) et de mentionner que nous avons fait un bond de 23 ou 24 places dans le classement de RSF sur la liberté de la presse », a soulevé Muyaya. Ces progrès, a-t-il reconnu, ne concernent pas encore la « dépénalisation des délits de presse ».
De quoi pousser Muyaya à s’interroger à haute voix : pour quel média dépénaliser face à « l’insalubrité médiatique » qui règne dans le secteur, inféodé par des « journalistes partisans » ?
Dans son rapport, JED a répertorié 5 journalistes tués, 160 cas d’arrestations et 523 cas d’attaques contre les médias depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi. JED a surtout « fustigé les promesses non tenues » du Président de la République, expliquant « qu’aucune action d’envergure n’a été prise, ni sur le plan politique, ni sur le plan judiciaire, ni sur le plan sécuritaire, pour rendre plus sûre la profession journalistique ».
Infos.cd / Provinces26rdc.com
Laisser un commentaire