L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) a dénoncé mardi à Kinshasa, dans un communiqué de presse, l’exploitation, par la RTNC, de journalistes « sans contrepartie conséquente ». Elle accuse le directeur général de la radio-télévision nationale, Ernest Kabila Ilunga, d’en être responsable.
Selon l’Asadho, la RTNC utilise les services de journalistes en leur proposant des stages pratiques. Ceux-ci peuvent être non rémunérés, puisqu’il s’agit de former un débutant, mais ne peuvent durer plus de 2 ou 3 mois et « sont non renouvelables sans contrepartie conséquente », faute de quoi la RTNC serait en position de « violation de la Constitution et des lois de la République ».
Or, sur base de documents en sa possession, l’Asadho affirme que ces « stages » ont été renouvelés « plusieurs fois » pour « plus de 300 journalistes, sur une période allant d’un an à dix ans ». Cela a permis à la télévision nationale de « profiter gratuitement des services (journal, émissions, documentaires, reportages…) réalisés par ces Congolaises et Congolais ».
Pire: « après avoir abusé et profité de ses victimes, Monsieur Ernest Kabila Ilunga », directeur général de la radio-TV publique, « les a mises à la porte sans aucune compensation ». Une pratique que l’Asadho qualifie de « récurrente au sein de la RTNC ».
L’Asadho demande au président Félix Tshisekedi « d’intervenir en faveur de ces journalistes » et de « suspendre Ernest Kabila Ilunga » et au ministre des Médias de réengager les journalistes jetés comme du papier usagé ou de les dédommager pour leurs années de travail.
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