RDC : Les USA se sont trompés sur le prix de la machine à voter

Le département américain du Trésor s’est trompé sur le prix d’acquisition des machines à voter par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’est ce qu’estiment des analystes avertis au sein de l’opinion congolaise.

Tout part de l’affirmation selon laquelle des dirigeants de la CENI avec en tête Corneille Nangaa ont gonflé de 100 millions de dollars américains la facture d’achat des machines à voter.

S’il faut considérer que l’État congolais a officiellement déboursé environ 170 millions USD pour l’acquisition, le transport et la livraison dans les hubs de la RDC, cela signifie que le prix réel aura été de 70 millions de dollars. Par conséquent, il revient que le prix de chacune de 105 200 machines a été de 665 dollars américains.

Face à cette réalité, le politologue Ambroise Mukendi ne s’explique pas qu’une telle machine multifonctions avec des composantes additionnelles fabriquée sur commande exclusive et livrée en RDC ait le prix d’un smartphone moyen acheté à Kinshasa.

Lors d’une des séances de présentation de la Machine à voter en décembre 2017, les experts de la CENI expliquaient les caractéristiques de ce engin. Ceci constitue un tas de détails qui servent à apprécier la valeur que chacun peut donner à une machine à voter.

Cet engin de vote, typiquement congolais s’accompagne de :
– un ordinateur à écran tactile de 21.5 pouces,
– un  scanner et une imprimante
– une clé USB de 16 GB
– une carte SD de 16 GB
– une batterie interne de 47.52 Wh (un peu plus que le powerbank standard) et une batterie externe de 336.96 wh (peut-être 10 fois plus qu’un powerbank standard)
– une valise de protection certifiée IP67 (une certification des valise militaires)
– plus de 700 bulletins de vote (un bulletin de vote coûte 0.28USD. Donc, déjà un coût de presque 200 USD rien que pour les bulletins par machine)
– le transport et la livraison jusqu’aux différents hubs logistiques en RDC.

A cela s’ajoutent, les groupes électrogènes et les racks de chargement des batteries dans chacune des 230 sites de formation. Ainsi que près de 3 200 techniciens de support dispatchés partout dans le pays pour l’appui logistique et la mise en service des machines.

Il y a lieu de s’interroger si, au regard de ces éléments, une machine à voter a réellement coûté 665 USD la pièce. Si non, il s’agit d’un purement et simplement d’une appréciation erronée qui frise de l’intoxication et de l’intention manifeste de nuire à l’image des responsables de la CENI.

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