En prononçant cette décision, la Cour de cassation s’est fondée sur le bulettin de santé du président de l’UNC.
C’est confirmé. Vital Kamerhe bénéficie depuis hier lundi 6 décembre d’une liberté provisoire que lui a accordée la Cour de cassation. L’information est confirmée par la cellule de communication de cette juridiction contactée par la rédaction de Forum des As.
Selon cette source, la Cour de cassation, en prenant cette décision, s’est basée sur le bulettin de santé de Vital Kamerhe qui, souligne-t-elle, est très critique. L’ancien Directeur de Cabinet de Fatshi devrait donc être remis en liberté pour prendre des soins appropriés.
« La Cour de cassation vient d’accorder la liberté provisoire à Kamerhe il y a cinq minutes. La Cour s’est basée sur son tableau médical très sombre. Il souffre de beaucoup d’insuffisances certifiées. Il a été notifié« , affirme la source au téléphone.
CAUTION DE 500.000 USD EXIGÉE
Selon la cellule de communication de la Cour de Cassation, cette liberté provisoire a été accordée au cours d’une audience tenue hier 6 décembre. A l’en croire, Vital Kamerhe a personnellement pris part à cette audience.
Après débat, discussion et échanges des pièces, rapporte la source, les juges de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire ont décidé d’accorder la liberté provisoire à Vital Kamerhe afin de lui permettre de suivre des soins appropriés.
Le président de l’UNC n’est pas tout de suite rentré chez lui, a-t-on appris. Il a été ramené en prison, le temps de payer une caution de 500.000 USD exigée par la décision accordant cette liberté provisoire.
BONHEUR DES UNS, MALHEUR DES AUTRES
La nouvelle de la liberté provisoire de Vital Kamerhe a donné lieu hier à des scènes de liesse aux sièges de l’UNC à Kinshasa, comme en provinces, principalement à Bukavu, dans le Sud-Kivu, son fief électoral. Des militants de ce parti ont salué le sens d’humanité des juges de la Cour de Cassation.
Ex-directeur de cabinet du président Félix-Antoine Tshisekedi, Vital Kamerhe a été condamné, le 20 juin 2020, à une peine principale de 20 ans de travaux forcés au terme d’un procès anti-corruption à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.
DÉTOURNEMENT DES DENIERS PUBLICS
Agé de 61 ans, Kamerhe a été reconnu coupable du « détournement de deniers publics portant sur le montant de 48.831 millions de dollars » avec son principal co-accusé, l’entrepreneur libanais Jammal Samih, 79 ans. Les juges ont prononcé d’autres peines contre lui pour d’autres délits.
Arrêté le 8 avril, Vital Kamerhe était la plus haute personnalité en détention provisoire dans le cadre de l’enquête sur le programme d’urgence dit « des 100 jours » lancé par le président Félix Tshisekedi en mars 2019.
Il était accusé d’avoir détourné des fonds publics alloués à la construction de 1.500 logements sociaux dans le cadre du programme dit des « 100 jours » du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, investi le 24 janvier 2019.
Après appel interjeté à la Cour de cassation par ses avocats, les juges ont réduit cette peine à 13 ans des travaux forcés.
Forum des As / Provinces26rdc.net
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