Cinquante-sept femmes ont été violées du 1er janvier au 28 mars 2019, dans le groupement Bashali-Mokoto en territoire de Masisi (Nord-Kivu), selon des chiffres fournis mardi 2 avril par la Police nationale congolaise (PNC). Trois parmi elles sont décédées, après leur transfert, dans les structures médicales locales, ajoutent la même source.
Le rapport de la Police explique que ces actes ont été commis par au moins 279 combattants des groupes NDC/Rénové de Guidon, Nyatura de Kavumbi, ainsi que des combattants Bohoza, du groupe d’Apollo.
Les victimes pour la plupart, ont été trouvées dans leurs champs.
Mais, pour Mme Ndoole Bihango, coordinatrice des associations féminines à Kitshanga, le nombre de victimes pourrait être beaucoup plus élevé.
« Dans notre chefferie de Bashali, la femme continue à être victime de la violence. Il suffit qu’une femme parcours 4 à 5 m de chez elle, elle est victime des violences des combattants qui nous entourent. Il y a même d’autres femmes violées qui ne donnent pas l’information, elles ont peur d’être répudiées par leurs maris. Celles qui arrivent chez nous, nous les orientons vers les hôpitaux », a fait savoir Mme Ndoole Bihango.
Hormis les cas de viols, les sources locales parlent d’au moins 300 personnes tuées dans cette zone, durant la même période, dont plus de 100 civils.
Les responsables administratifs de Masisi jugent cette situation de dramatique. C’est depuis les dernières élections de décembre 2018, que les violences armées se sont intensifiées dans le Bashali-Mokoto, à la suite des affrontements récurrents entre le NDC/R et les autres groupes.
Selon l’administrateur du territoire, Cosmas Kangakolo, le NDC/rénové monte en puissance, et a fait déjà rallier à sa cause, ces jours-ci, plusieurs combattants de l’APCLS et des Nyatura.
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