RDC : Matata Ponyo décrie la mauvaise gouvernance actuelle

La situation socio-économique de la RDC est « catastrophique » et requiert un traitement de choc, capable de changer totalement le paradigme de sa gestion tant politique qu’économique et sociale. L’ex-Premier ministre Matata Ponyo l’a affirmé mardi 3 mai à Kinshasa lors de la clôture du premier congrès de son parti, « Leadership et Gouvernance pour le Développement » (LGD).

Pour Matata Ponyo, la RDC est mal gérée. Par conséquent, selon lui, l’indice du développement humain 2021 situe la RDC à la 175ème place sur un total de 189 pays, alors que la Corée du Sud occupe la 30ème place de ce même classement.

Il a alors dressé un tableau sombre pour le Congo-Kinshasa : « Un pays dont les exportations agricoles représentaient près de 30% de ses 24 exportations globales en 1960, mais qui n’en exporte plus que moins de 1% actuellement. Un pays qui vit désormais des importations des produits agricoles qui lui coûtent annuellement près de 2 milliards UDS. Alors que presque tous les produits importés peuvent être produits sur le sol de nos ancêtres. Un pays qui importe les poissons chinchards alors que les poissons meurent de vieillesse dans ses fleuves et lacs très poissonneux. Un pays où la mauvaise gouvernance est prépondérante et place la RDC parmi les pays les plus corrompus au monde. »

Un autre indicateur qu’il a évoqué concerne le classement de Transparancy international 2021, où « la RDC occupe la 169ème place sur un total de 180 pays ; alors que d’autres pays africains ayant compris l’importance capitale et incontournable de la bonne gouvernance se situent à un niveau 25 honorable. Tels sont les cas de l’Ile Maurice et du Botswana qui occupent respectivement la 49ème et 55ème place. »

Ce tableau sombre, selon lui, nécessite une bonne gouvernance et des réformes d’envergure ; car aucun pays au monde ne s’est développé avec la mauvaise gouvernance et l’inaction. »

Matata Ponyo et son mensonge politique

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C’est le mardi 03 mai que l’ancien premier ministre sous Kabila a été choisi comme candidat pour le compte de son nouveau parti politique  » Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) » à l’issu d’un congrès de trois jours organisé à Kinshasa.

Pour le sénateur Augustin Matata Ponyo ce sont les membres de son parti qui ont fait ce choix. Mais la vitesse avec laquelle les choses ont été mises en place étonne. En moins d’une semaine de la naissance officielle d’un parti suivra le congrès puis la désignation du candidat président. Matata ne s’est-il pas désigné lui même dans un chronogramme bien précis ?

Tout commence avec des images sur la présentation de son siège sur les réseaux sociaux. Les congolais découvrent, le nouveau siège du parti politique créé par Matata. Puis viendra l’annonce du congrès avant de finir par le choix de leur outsider pour le scrutin de 2023.

L’on se pose la question de savoir quand est-ce qu’il ya eu adhésion des membres? Quelle est l’équipe qui a été présentée pour diriger le parti ? Et la représentation en province ?

Si dans son discours Augustin Matata s’est empressé à condamner l’Union Sacrée dirigée par le Président de la République Félix Tshisekedi, disant qu’on voulait lui arracher par force son adhésion, la précipitation avec laquelle, ce nouveau parti politique a été installé inquiète. On aurait pu voir une bonne gestion du parti avant de parler de la bonne gestion du pays.
Et dans son discours Matata clame haut et fort son innocence dans le détournement des fonds publics dont la gestion de Bukangalonzo.

Pourtant selon les redditions des comptes exercices 2015 et 2016, le gouvernement Matata est accusé par la cour des comptes et le parlement de mauvaise gestion. Au moins 110 projets ont connu des dépassements budgétaires spectaculaires.

Concernant Bukangalonzo par exemple, ces documents parlent de décaissement d’environ 20 millions USD pour la construction des abattoirs à Kahemba. Mais le gouvernement Matata avait indiqué que l’argent a servi dans le projet Bukangalonzo dont environ 5 millions n’ont pas été retracés jusqu’à ce jour.

Entre la gestion du parti et la gestion du pays , il n’y a qu’un pas.

 

Radio Okapi / Provinces26rdc.net

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