Le procès sur le meurtre de l’activiste pro-démocratie, Rossy Mukendi Tshimanga, tué le 25 février 2018 lors d’une manifestation, s’est poursuivi ce lundi 23 août, devant la Cour militaire de Kinshasa Matete. L’ audience du lundi était consacrée à l’instruction.
Au cours de cette audience du lundi, la partie civile a exigé la présence Franco Bivuala Makiadi, un des gardes du corps rapprochés de la commissaire principale adjointe Carine Lokeso, lors de l’opération du 25 février 2018, qui a conduit à la mort de Rossy Munkendi. Problème : ce dernier est en cavale. À la suite de cette absence, la partie civile a sollicité de la Cour une remise afin que le ministère public puisse le retrouver avant de poursuivre avec l’instruction. Ainsi la Cour a décidé de renvoyer l’affaire au lundi 30 août prochain.
« Bivuala existe, il a même déposé au niveau de l’auditorat avant de prendre fuite. C’est pourquoi nous demandons à l’officier du ministère public de rechercher Bivuala parce que l’officier du ministère public a tous les moyens pour retrouver Bivuala. C’est dans cette logique que nous avons sollicité une courte remise pour qu’à la prochaine audience Bivuala vienne comparaître. S’il ne comparaît pas, il sera jugé par défaut et la procédure sera régulière à son endroit », a déclaré un des avocats de la partie civile.
De son côté, la partie prévenue Carine Lokeso avait sollicité la délocalisation des audiences. Elle a justifié sa demande au motif du manque d’une jeep d’escorte pour leur cliente, craignant pour sa sécurité au regard de la distance entre la prison de Ndolo où elle est detention et la Cour militaire de Kinshasa-Matete.
Dans cette affaire, l’ex commissaire supérieure adjointe, Carine Lokeso et le brigadier en chef, Tokis Kumbo, sont poursuivis respectivement pour participation criminelle et violation des consignes dans le meurtre de l’activiste Rossy Mukendi Tshimanga, tué le 25 février 2018 par balles à la paroisse catholique Saint Benoît (Lemba), lors d’une marche pacifique organisée par le comité laïc de coordination (CLC) pour réclamer le départ de l’ancien président de la République, Joseph Kabila et l’organisation des élections crédibles.
Laisser un commentaire