Après la réunion de Kingakati, sous la présidence de Joseph Kabila, son « Autorité morale », sanctionnée par la mutation du FCC (Front Commun pour le Congo), en plate-forme de gouvernement, après avoir fonctionné pendant plus de six mois comme plate forme électorale, suivie de la démission quasi collective du gouvernement des ministres validés comme députés nationaux, la mise en place d’une nouvelle équipe ministérielle semble de plus en plus imminente. A ce sujet, tous les regards son tournés vers le chef de cette famille politique, appelé à relever le grand défi du renouvellement des hommes et femmes « ministrables ».
Crédité de la majorité parlementaire, Joseph Kabila tient en effet entre ses mains toutes les cartes pour le « partage » des postes ministériels avec le nouveau Chef de l’Etat et ses alliés aussi bien ceux regroupés au sein de « Cach » (Cap pour le Changement) que ceux appartenant à d’autres sensibilités de l’ancienne opposition.
Ce que des millions de Congolaises et Congolais attendent du chef de file du FCC, c’est la traduction, dans les actes, de la volonté de changement de gouvernance qu’ils avaient exprimée dans les urnes le 30 décembre 2018. Cet idéal devait est porté par des « hommes nouveaux » et des « femmes nouvelles », dont les mains ne portent pas des stigmates des crimes économiques ou politiques. En effet, au terme des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, le maître mot, chez la majorité des électeurs, était de débarrasser les institutions de la République de tous ceux qui ont les « mains sales ». Car, avec cette catégorie de personnages, le pays n’aurait aucune chacune de voir s’améliorer le vécu quotidien de ses citoyens, la gestion des affaires publiques, l’état des droits de l’homme… ni amorcer une marche réelle dans la voie de l’émergence économique et industrielle.
Pour ce qui est singulièrement du gouvernement, l’image que laissent, dans la mémoire collective, la plupart des ministres sortants, est celle de pilleurs de ressources nationales, de jouisseurs impénitents, d’architectes des contrats léonins, de chasseurs de commissions, de goulots d’étranglement de l’émergence économique et industrielle du pays, de sapeurs de toute velléité de progrès collectif, d’adeptes des règlements des comptes.
Nos concitoyens voudraient voir le numéro un du FCC tirer les conséquences du désaveu, par l’électorat, de ses candidats qui ont pris le risque de se présenter sous ce label, celui de la MP (Majorité Présidentielle) ou du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie). C’est aussi le lieu, pour lui, de se souvenir de tous ceux qui, pour échapper au couperet du souverain primaire dans les urnes, ont résolu de se présenter sous des labels d’emprunt ou créés de toutes pièces, pour les besoins de la cause.
C’est dire que lors de la dernière campagne électorale, se présenter sous le label du FCC, de la MP ou du PPRD était synonyme de « mort politique subite ». Beaucoup de ceux qui n’ont pas su jouer la carte de la cachoterie ont connu le naufrage que l’on sait. Il est espérer que l’ »Autorité morale » du FCC a pu lire correctement les signes du temps et qu’il va éviter, à sa famille politique, un « suicide collectif », en s’appuyant sur de nouvelles têtes, sans taches.
Laisser un commentaire