
Cinq détenus de la prison urbaine Kakwangura de Butembo (Nord-Kivu) sont décédés pendant la dernière semaine du mois de mars 2024. Ce qui porte à vingt-trois, le nombre total de décès enregistrés dans cette maison carcérale depuis le début de l’année.
Ces chiffres sont donnés par le Réseau pour les droits de l’homme (REDHO), une organisation de défense des droits humains basée à Butembo.
La promiscuité et l’insuffisance alimentaire sont à la base de cette situation, explique Muhindo Wasivinywa, coordonnateur du REDHO : « Pour le premier trimestre de l’année 2024, la prison a enregistré vingt-trois cas de décès. Les cinq derniers cas sont survenus à la dernière semaine du mois de mars. Le surpeuplement de la prison et l’insuffisance de la nourriture aux détenus seraient les causes majeures de cette situation ».
Le REDHO appelle les élus de Butembo, les leaders religieux et notables de la contrée à se pencher sur cette question.
« L’Etat congolais devra prendre au sérieux la question de la prison, en protégeant les locataires de cette maison carcérale. Les autorités judiciaires devront accélérer l’instruction des dossiers avec prévenus pour que ces derniers soient fixés à temps de leurs sorts », poursuit Muhindo Wasivinywa.
Selon lui, toute personne, tant physique que morale de bonne volonté, devrait venir au secours aux détenus de cette prison.
Tous les efforts déployés par Radio Okapi pour avoir la réaction des autorités pénitentiaires de Kakwangura n’ont pas abouti.
Beni : une dizaine de civils tués à Mangodomu
Une dizaine de personnes ont péri dans une incursion des Forces démocratiques alliées (ADF) à Mangodomu, village situé à près de 27 Km à l’ouest de la ville de Beni (Nord-Kivu). Les assaillants ont signé leur incursion en plein jour ce mardi 2 avril 2024.
En plus des personnes tuées dont le nombre exact n’est pas encore connu, plusieurs autres ont été enlevées. Certaines maisons d’habitation et une structure sanitaire ont été pillées et incendiées. D’après Kambale Désiré, médecin traitant de la structure sanitaire vandalisée et partiellement incendiée, certains malades ont été tués.
La société civile craint que la commune de Mangina soit aussi prise d’assaut. Son président, Muhindo Vunyatsi, déplore « la négligence » des alertes de la population par les forces de sécurité. Il s’agit bien d’un groupe qui a mené des attaques dans l’espace Sayo, Matembo et Mundubyena, la deuxième quinzaine du mois de mars.
Cette attaque a provoqué un déplacement massif de la population. Nombreux habitants se sont déplacés vers la ville de Beni et la commune de Mangina.
Mambasa : un sujet chinois tué et l’autre blessé par balles
Un sujet chinois a été tué et un autre blessé lors d’une attaque des hommes armés à Malutu, territoire de Mambasa, en province de l’Ituri la nuit de lundi 1er à mardi 2 avril 2024. Les assaillants ont attaqué le site minier de Mahulo aux environs de 23 heures.
Alors qu’ils tiraient plusieurs coups de balles, les deux chinois ont été touchés. Dépêchées aux soins dans le centre de santé de Malutu, la plus grande structure sanitaire de la place, l’une des victimes a succombé de ses blessures et l’autre a été transféré à Biakato dans la matinée de ce mardi, indique Anicet Kathavali, président de la société civile dans la chefferie des Babila-Babombi.
John Vuleveryo, acteur politique dans la zone, attribue cette attaque à une milice locale des Maï Maï qui a attaqué dans l’objectif de piller les matières précieuses exploitées. Ceci relèverait du mécontentement de certains membres de la communauté locale de Mambasa qui déplorent l’exploitation minière par des étrangers sans aucun impact sur la population.
Cet acteur politique appelle le gouvernement à faire respecter les textes légaux aux entreprises d’exploitation de l’or.
Radio Okapi / Provinces26rdc.com
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