
Le gouvernement de la République démocratique du Congo accuse la rébellion du M23-AFC, soutenue par l’armée rwandaise, d’avoir commis de graves violations des droits humains dans les zones qu’elle occupe, notamment dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué signé par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Shabani Lukoo Bihango, les autorités congolaises font état de plus de 270 assassinats, plus de 300 cas de viols et plus de 300 actes de torture, recensés au cours du mois de septembre 2025. Le document évoque aussi des enlèvements, des recrutements forcés de jeunes, et des pillage systématiques dans plusieurs localités, dont Chanzu, Rumangabo, Rutshuru, Walikale et Masisi.
Dans ce communiqué, Kinshasa dénonce la mise en place d’une administration parallèle par les rebelles, marquée par la destitution de chefs coutumiers légitimes, leur exil forcé ou même leur assassinat. Plusieurs chefferies, notamment celles de Bwisha, Bukumu, Bahavu et Bashali, seraient visées par ce processus de remplacement par des autorités « illégales ».
Le communiqué mentionne aussi des pratiques d’extorsion organisée, dont un prélèvement illégal de 17 % sur les frais scolaires et de nouvelles taxes imposées aux écoles, hôpitaux et orphelinats, une mesure que Kinshasa qualifie de violation du principe de gratuité de l’enseignement et d’entrave à l’accès aux soins.
Le ministère de l’Intérieur estime que ces actes constituent des violations flagrantes du droit international, notamment de la Charte des Nations unies, de l’Acte constitutif de l’Union africaine et de la Déclaration de Doha.
Actu30 / Provinces26rdc.com
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