Ce lundi 16 août 2021, dans un document rendu public par le centre de recherche rattaché à la faculté des Sciences de l’Université de Kinshasa alerte sur le risque que Kinshasa soit le plus rapidement touchée par cette pollution.
Le Centre de Recherche en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREaC) appelle les décideurs politiques congolais à agir urgemment afin d’éviter que la pollution des rivières Tshikapa et Kasaï ne touche les autres provinces de la RDC.
« Les informations obtenues de la station de surveillance du CRREBaC de l’Université de Kinshasa, installée sur la rivière Kasaï, au niveau de Kutumuke, la pollution y a été observée en date du 12 août 2021,
avec possibilité d’atteindre en très peu de temps le fleuve Congo à Kwamouth, situé à 140
km de cette station. Kinshasa n’étant située qu’à 190 km de Kwamouth, la diffusion de cette pollution est à craindre », martèle le document.
Le CRREBaC pense qu’il est urgent de mettre en place une stratégie de surveillance en vue d’évaluer les dégâts, et de proposer des mesures de réponse, d’atténuation et de réparation.
Il recommande, entre autres, d’établir un plan de mesures hydrodynamiques et d’échantillonnage d’eau, des sédiments et de la biodiversité aquatique et de
conduire, dans le plus bref délai, une campagne ciblée de collecte de données de terrain et d’analyses de laboratoire en fonction du plan de mesures hydrodynamiques et d’échantillonnage susmentionné.
Cette structure propose aussi d’evaluer l’impact socio-économique et environnemental de la pollution et de proposer
des mesures d’atténuation et de réparation.
Elle recommande en outre de renforcer la capacité opérationnelle de la station de surveillance du CRREBaC et de dupliquer ce modèle sur d’autres points sensibles, notamment les zones d’exploitations minières et industrielles, les zones à forte concentration de population et les zones à biodiversité unique telles que le Pool Malebo « qui subit la pollution des activités anthropiques de l’ensemble du bassin du Congo« .
Le CRREBaC conseille par ailleurs de mettre en place un programme accéléré de formation des formateurs en vue
d’accroitre la capacité technique et opérationnelle des services impliqués dans le suivi des risques des catastrophes liées à l’eau.
Il sied de rappeler que c’est depuis le début du mois d’août en cours que les populations riveraines du bassin de la rivière Kasaï, précisément le long des rivières Tshikapa et Kasaï, vivent une catastrophe environnementale
et humaine remarquable.
provinces26rdc.net
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