
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), pourrait être absente de la cérémonie de prestation de serment du cinquième président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, prévue sauf changement, pour ce samedi 26 janvier au Palais de la nation.
C’est ce qu’a laissé entendre l’archevêque de Kinshasa et vice-président de la Cenco, Fridolin Ambongo, ce mardi 22 janvier à France24. « Une invitation n’est pas une convocation. Ce serait comme nous renier nous-mêmes », a déclaré le prélat catholique.
Et de poursuivre en émettant des doutes sur un changement de régime tant attendu par le peuple, « Je crains fortement que le même système va continuer avec le nouveau président. L’unique message : qu’il n’oublie pas d’où il vient. Il vient du peuple et le peuple souffre : Qu’il n’oublie pas le combat du peuple ».
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) s’était montrée critique à l’égard des résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), consacrant la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle du 30 décembre dernier.
L’abbé Donatien Nshole, avait déclaré lors de la publication du rapport sur le déroulement des élections que les données publiées par la centrale électorale ne correspondaient pas aux données fournies par leurs observateurs disséminés sur toute l’étendue du pays.
Selon eux, Martin Fayulu était le gagnant de cette élection.
“La conférence des évêques se réserve la possibilité de ne pas assister à l’investiture du nouveau président. Une invitation ce n’est pas une convocation. Ce serait comme nous renier nous même”, a déclaré Fridolin Ambongo.
Le successeur du cardinal Laurent Mosengwo dit craindre que malgré la venue à la tête du pays du président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, “UDPS”, que le système ne change pas.
“Je crains fortement que le même système va continuer avec le nouveau président. L’unique message, qu’il n’oublie pas d’où il vient. Il vient du peuple, le peuple souffre, qu’il n’oublie pas le combat du peuple”, conclut Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa.
Pour rappel, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo avait déclaré que les résultats provisoires publiés par la CENI consacrant la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle, n’étaient pas conformes aux données qu’elle a collectées à travers différents bureaux de vote et de dépouillement.
Malgré cela, les juges de la Cour Constitutionnelle ont validé définitivement dimanche 20 janvier 2019, la victoire de Félix Tshisekedi avec 38,57% devant l’autre opposant congolais Martin Fayulu Madidi.
Sauf changement de programme, la cérémonie d’investiture du nouveau président de la RDC aura lieu ce jeudi 24 janvier 2019.
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