Depuis la libération et le classement sans suite du dossier contre les gardes du corps de Moïse Katumbi dans le dossier des mercenaires et l’annulation du jugement dans le dossier Stoupis, du nom de ce ressortissant grec qui accusait Moïse Katumbi de spoliation d’un immeuble à Lubumbashi, plus aucun dossier judiciaire ne se dresse sur la route du retour de l’ancien gouverneur du Katanga. D’autant plus que celui qui est devenu le coordonateur de Lamuka est désormais en possession de son nouveau passeport congolais.
Il n’en fallait pas plus pour relancer les spéculations sur un retour prochain de Moïse Katumbi en République démocratique du Congo. Si l’homme se tait depuis plusieurs semaines, dans les rangs du FCC certains parient sur un retour imminent. « Et certains parmi ceux qui ont profité de son absence pour accaparer ses business ou qui ont manipulé la justice pour le tenir éloigné du pays sont très nerveux ces derniers jours ». Une « inquiétude » qui pourrait expliquer le point presse organisé un week-end par les avocats de Stoupis pour annoncer que leur client entendait relancer l’affaire de l’immeuble « spolié » devant les juges.
Le dossier qui avait été présenté comme une « mascarade » par les évêques congolais qui ont rencontré tous les intervenants de ce dossier peut-il revenir devant les juges et pourrait-il empêcher un retour de Moïse Katumbi en RDC?
Pour maître Mukendi, le bâtonnier de Kinshasa, avocat de Moïse Katumbi, « Le jugement du tribunal de paix de Kamalondo qui condamnait Moïse Katulbi a été annulé par l’arrêt de la Cour de Cassation. Il n’y a dès lors pas de recours possible et cet arrêt est coulé en force de chose jugée. S’il est juridiquement possible de relancer l’affaire, le dossier se heurtera à l’obstacle de la prescription qui avait déjà été invoquée dans la défense de Monsieur Katumbi lors du premier jugement ».
L’avocat de Moïse Katumbi se veut particulièrement serein et poursuit en expliquant que « l’introduction éventuelle d’une nouvelle affaire ne sera pas un obstacle au retour de Moïse Katumbi qui bénéficie de la présomption d’innocence » et d’ajouter : « Par contre M. Katumbi fera usage de son droit à introduire une action reconventionnelle pour action téméraire et vexatoire et réclamer ainsi des dommages et intérêts consistants. »
Harcèlement ?
A Kinshasa, la thèse d’une reprise en main d’une « certaine forme de justice » contre les opposants par certains lieutenants de la Kabilie circule avec insistance. Jeudi 2 mai, on apprenait que Martin Fayulu était convoqué par la justice pour les propos qu’il aurait tenus contre le Félix Tshisekedi à son retour au pays le 28 avril. Le candidat à la présidentielle de Lamuka était convoqué ce lundi au bureau du casier judiciaire, à la Gombe. Une « invitation » qui a finalement été « postposée » après que Martin Fayulu ait appelé ses supporters à l’accompagner à ce rendez-vous. Quelques heures plus tard, c’est le dossier Stoupis qui refait surface. Le mot « harcèlement » est lâché par les proches des deux opposants qui n’entendent pas se laisser faire.
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