
Le premier ministre, Bruno Tshibala, vient d’annuler le Contrat de partenariat relatif aux services du centre de contrôle Télécom signé le 15 janvier 2018 entre le gouvernement, représenté notamment par le ministre des PT-NTIC, Emery Okundji, et la société Africa General Investment Limited (AGI). Ce contrat « déséquilibré » dépouillait l’État congolais de ses revenus.
En effet, le premier ministre a agi conformément à l’instruction du chef de l’État, à l’issue de la réunion interinstitutionnelle du 1er février 2019 au cours de laquelle ce dossier a été examiné.
Ainsi, par son Décret N° 19/07 du 27 avril 2019, Bruno Tshibala a procédé également à l’annulation des arrêtés ministériels signés par Emery Okundji le 30 janvier 2018 portant respectivement mise en place d’un mécanisme de contrôle des flux téléphoniques des réseaux des opérateurs des télécoms en RDC ; et désignation d’un opérateur chargé de l’installation et d’exploitation du système de contrôle de ces flux.
« Le ministre de Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication est chargé de l’exécution du présent Décret qui entre en vigueur à la date de sa signature », stipule l’article 4 dudit Décret du premier ministre.
Ce contrat a fait l’objet des critiques dénonçant des déséquilibres flagrants, lesquels mettent en lumière le caractère « léonin » du partenariat.
Des simulations de calculs de taux appliqués aux taxes à prélever sur les revenus de prestations de l’ARPTC, la rémunération du prestataire AGI tournerait autour de 23 millions de dollars (85% du total) par mois, alors que l’institution à laquelle se greffait cette société, sans aucune expertise reconnue dans le secteur de télécom, n’allait bénéficier que de 2,6 millions USD (10% du total). Cerise sur le gâteau, une prétendue commission mixte était bénéficiaire de 1,3 million USD (5% du total) par mois. D’où, le scandale !
La mise en application de la décision du président de la République, Félix Antoine tshisekedi, a l’avantage de donner un message fort, dans ses 100 premier jours, pour l’assainissement du climat des affaires en RDC, la lutte contre la corruption et le coulage de recettes de l’État à ciel ouvert.
Elle s’oppose à la démarche de tout groupe d’opérateurs économiques qui, en complicité avec quelques dirigeants, tenterait de ronger le pouvoir d’achat du peuple congolais pour l’appauvrir davantage au profit de leurs intérêts égoïstes.
C’est aussi l’opportunité pour l’État congolais d’investir 1 ou 2 millions de dollars pour équiper l’ARPTC afin de lui permettre d’assurer le contrôle de flux téléphoniques de manière optimale. Ce qui combattrait efficacement la fraude dans le secteur des télécommunications.
ZOOM-ECO
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