Les combats se poursuivent entre les Mbolé et les Lenga, deux communautés de la province de la Tshopo, aux portes de la ville Kisangani, dans le nord-est du pays. Six civils sont morts ce week-end, portant le bilan a plus de 500 morts depuis février.
C’est un bilan plus élevé que celui donné à RFI par les sources sécuritaires et indépendantes qui parlaient de 250 morts. Cette crise est de plus en plus préoccupante car elle arrive désormais aux portes de la ville de Kisangani, le chef-lieu de la province de la Tshopo.
« Il y a aujourd’hui environ 5 à 6 jours d’accalmie, sauf hier quand les assaillants se sont retirés en profondeur. Ils ont essayé d’inquiéter la population à 184 km de la ville de Kisangani. Depuis le début du conflit en février, on a enregistré plus de 70 000 déplacés mais beaucoup sont partis dans des familles d’accueil », raconte Mateus Kanga, porte-parole de la gouverneure de cette province.
« Ce qui est plus alarmant, c’est le nombre d’enfants qu’on a pu enregistrer. Plusieurs maisons ont été incendiées, les besoins en nourriture se sont accrus et il y a des malades… Les difficultés sont énormes pour la province qui ne peut plus assurer une prise en charge correcte », alerte le porte-parole.
Le nombre des victimes a explosé ces deux derniers mois et la crise semble dépasser les autorités provinciales qui n’arrivent plus à ravitailler les déplacés en nourriture, faute de moyens financiers.
Par crainte de débordements, le gouvernement national a dépêché un escadron de 150 policiers pour maintenir l’ordre dans les territoires en crise.
Le conflit entre les communautés Mbole et Lenga couve depuis huit mois. Les premiers accusent les seconds d’avoir vendu leurs terres à une entreprise pour 20 ans d’occupation. Mais le conflit a été aggravé par des assassinats et des cycles de représailles.
RFI / Provinces26rdc.com
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