
correspondance datée du 7 mai dernier, le directeur du cabinet du chef de l’État a rappelé à l’ordre l’assistant logistique Jean-Paul Mulumba Mutekemana qui s’est permis de nommer le directeur des opérations de l’aviation de la présidence.
Pour Vital Kamerhe, cela constitue tout simplement une « usurpation du pouvoir ».
« J’ai le regret de vous faire remarquer que la décision de nomination d’un directeur des opérations de l’aviation présidentielle que vous avez prise par la lettre sans numéro du 04 mai 2019, dont copie m’a été réservée, constitue une usurpation de pouvoir, la compétence d’un tel acte ne revenant qu’au président de la République », a écrit Vital Kamerhe.
Dans la foulée, le directeur du cabinet de Félix Tshisekedi rappelle que la nomination aux fonctions susvisées ayant été faite par l’ordonnance N°15/073 du 16 septembre 2015, que tout remplacement éventuel à ce niveau ne peut être fait que par une autre ordonnance, en vertu du principe de parallélisme de forme.
« Cela étant une faute très lourde aux conséquences administratives et pénales, je vous demande de m’en présenter des explications dans un délai de 24 heures dès réception de la présente », conclut Vital Kamerhe.
Pour rappel, plusieurs acteurs politiques à l’instar de Sam Bokolombe et Claudel Lubaya ont exprimé leur indignation ce dimanche suite à l’acte posé par l’assistant logistique de la présidence.
La nomination du Directeur des opérations de l’aviation présidentielle est loin de faire l’unanimité. Prise par l’Assistant logistique au Cabinet du chef de l’État, à travers »sa lettre sans numéro du 4 mai 2019 », cette décision est loin de plaire à Vital Kamerhe. Le Directeur de cabinet du Président Félix Tshisekedi taxe cette mesure »d’usurpation de pouvoir, la compétence d’un tel acte ne revenant qu’au Président de la république ». Raison pour laquelle il lui a adressé une demande d’explication.
Dans une correspondance dont une copie a atterri le week-end à la rédaction de »Forum des As », Vital Kamerhe se montre beaucoup plus explicite : « La nomination aux fonctions susvisées ayant été faite par l’Ordonnance n015/073 du 16 septembre 2015, tout remplacement éventuel à ce niveau ne peut être fait que par une autre Ordonnance, en vertu du principe de parallélisme de forme. Cela étant une faute très lourde aux conséquences administratives et pénales, je vous demande de m’en présenter des explications dans un délai de 24 heures dès réception de la présente ». Interpellé à ce propos, Jean-Paul Malamba Mutekemena, l’Assistant logistique au Cabinet du chef de l’État, a vite fait de se justifier auprès du Dircab du Président de la République à travers une correspondance. « Ma décision d’avoir désigné un Directeur des opérations de l’aviation présidentielle relève du souci de respecter la règlementation dans le domaine de l’aviation, qui veut que tous les exploitants aériens, y compris l’Aviation présidentielle, doivent nommer un professionnel de l’aviation à ce poste », rétorque-t-il.
« JE N’AI COMMIS AUCUNE FAUTE » «
La personne nommée à ce poste, pilote de son état, est un professionnel de l’aviation, dont la longue carrière ainsi que les bons et loyaux services rendus à la Nation, via l’Aviation présidentielle, nous a semblé être la personne idoine à qui nous pouvions confier cette charge », argumente Jean-Paul Malamba Mutekemena. « Il ne fait donc l’ombre d’aucun doute que je n’ai commis aucune faute, de quelle que nature que ce soit, étant donné que l’acte par moi posé relève bel et bien de ma compétence… Il vous souviendra que, lors d’un de nos échanges sur la question de l’Aviation présidentielle dans votre office, je vous ai dit avoir reçu des instructions claires sur ce sujet, de la part du chef de l’Etat qui me lit en copie », précise l’Assistant logistique au Cabinet du Président Félix Tshisekedi.
QUAND L’ACCUSE CHANGE DE FUSIL D’EPAULE
Jean-Paul Malamba se réfère à ce propos »aux dispositions de l’article 23 de la décision n°09/002 du 20 janvier 2009, portant organisation et fonctionnement des collèges des Conseillers, des Services personnels du chef de l’État ainsi que de tous les autres services du Cabinet du Président de la République ». « Les membres des services personnels, souligne l’article 23, sont à la disposition exclusive du chef de l’État et accomplissent toutes les missions que le Président de la république leur confie. Ils rendent compte de leurs missions directement au Président de la république ou au Directeur de Cabinet du Président de la république, sur instruction personnelle du chef de l’État ». Au terme de »cet argumentaire », Jean-Paul Malamba change de fusil d’épaule : « Excellence Monsieur le Directeur de cabinet, c’est ici l’occasion de rappeler que l’illégalité et l’usurpation des pouvoirs sont plutôt cristallisées dans le chef de l’Assistant logistique sortant, qui fut nommé en son temps par l’Ordonnance n°15/073 du 16 septembre 2015, dont vous faites mention dans votre courrier sus évoqué, du reste abrogée à ce jour, qui profitant de cet état des choses pour le moins confus, causé par le défaut de la remise et reprise, continue à poser des actes à ce titre, aux vues et aux sus de tous, en toute illégalité, sans que personne ne lui demande une quelconque explication ».
Forum des As
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