RDCn : « Tant qu’on n’a pas encore trouvé nos remplaçants, nous serons encore là » (Nangaa)

Corneille Nangaa Yobeluo, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), a annoncé la fin du mandat des membres de son institution, en juin prochain. Il a cependant précisé  qu’il faudra attendre la désignation de la nouvelle équipe.

« Tant qu’on n’a pas encore trouvé nos remplaçants, nous serons encore là. C’est la loi. C’est une institution qui joue un rôle déterminant dans la vie de la nation », a-t-il dit dans un échange avec les responsables des médias à Kinshasa, ce vendredi 24 mai.

Il a également ajouté que si cela ne dépendait que de lui, il serait déjà parti, se réjouissant du bilan de son mandat.

« J’ai tellement eu des coups, je vais passer à autre chose. Mohammad Ali avait gagné contre Foreman. Il avait fêté, mais il avait reçu des coups », a-t-il ajouté.

Dans le rapport général du processus électoral qui sera remis aux institutions, la CENI a également fait des propositions.

« C’est un processus difficile, mais politique. Il y a question de la mémoire de l’institution qu’il faudra gérer », a-t-il déclaré.

Contexte

Les membres de la CENI ont jusqu’au mois de juin 2019 pour céder leurs places à d’autres animateurs.

La CENI est composée de treize membres désignés par les forces politiques de l’Assemblée Nationale, à raison de six délégués dont deux femmes par la Majorité et de quatre délégués dont une femme par l’opposition politique. La société civile y est représentée par trois délégués. Ces 13 membres constituent la plénière de la centrale éIectorale. Pour sa part, le Bureau de la CENI est composé de six membres dont au moins deux femmes, l’une issue de la majorité et l’autre de l’opposition politique.

Sanctionné en février dernier par les Etats-Unis, Corneille Nangaa Yobeluo, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), affirme avoir engagé un cabinet américain pour obtenir l’annulation des sanctions.

« Il y a un travail qui est en train d’être fait. J’ai pris un cabinet américain qui travaille sur le plan juridique. Il y a aussi un travail politique et diplomatique pour apporter la bonne information », a déclaré Corneille Nangaa au cours d’un échange, ce vendredi 24 mai, avec les responsables des médias à Kinshasa.

Corneille Nangaa, son adjoint Norbert Basengezi et Marcellin Basengezi, l’un de ses conseillers, Benoît Lwamba, président de la Cour constitutionnelle, et Aubin Minaku, ancien président de l’Assemblée nationale, avaient été sanctionnés suite aux « allégations de corruption et/ou des violation de droits de l’homme, d’abus ou d’atteinte à la démocratie dans l’exercice de sa mission » après les élections de décembre dernier.

La CENI n’avait pas tardé à rejeter ces sanctions. Nangaa affirme se battre pour sa réputation.

« Je pouvais rester ici, manger les maniocs. Je me bats pour ma réputation. Les sanctions américaines sont basées sur des mensonges », a-t-il soutenu.

A travers leurs sanctions, les Etats-Unis ont décidé de geler les avoirs des personnalités ciblées Ces sanctions prises par le trésor américain incluent l’interdiction de visa et celle à tout citoyen américain de collaborer avec elles.

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