Dans une publication sur son compte officiel X (anciennement Twitter), Olivier Kamitatu, opposant et cadre influent de l’ensemble de Moïse Katumbi, a vivement critiqué l’initiative de révision constitutionnelle récemment lancée par le parti au pouvoir, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Selon lui, cette démarche est un simple « prétexte » pour dissimuler une gestion qu’il qualifie de « chaotique » et une incapacité à produire des résultats concrets pour la population.
Kamitatu accuse l’UDPS de détourner l’attention de ses échecs accumulés au cours des six dernières années, notamment en matière de souveraineté territoriale et de gestion des ressources de l’État.
“Pendant qu’ils siphonnent 75 % des ressources de l’État pour leur train de vie, la Constitution ne les empêche pas de garantir des services de base, un salaire décent aux fonctionnaires et agents de l’État, des routes et des infrastructures adéquates, de l’eau et de l’électricité pour tous !”a-t-il déclaré dans son message.
Pour Kamitatu, la véritable limite ne réside pas dans la Constitution, mais dans l’incapacité du gouvernement actuel à assurer une bonne gestion publique. Il dénonce une « apocalypse d’hypocrisie » derrière la volonté affichée de réviser la Constitution, en particulier sous le prétexte de l’« héritage » d’Étienne Tshisekedi, père fondateur de l’UDPS.
Une campagne de l’UDPS pour réviser la Constitution
Cette sortie de Kamitatu intervient alors que le secrétaire général et président intérimaire de l’UDPS, Augustin Kabuya, a officiellement lancé une campagne pour sensibiliser les militants du parti sur la nécessité de réviser la Constitution de 2006. Dans un communiqué daté du 11 octobre, Kabuya a rappelé que l’UDPS avait contesté certains aspects de cette Constitution dès sa rédaction, et qu’il y avait désormais « urgence » de procéder à cette révision, conformément aux promesses électorales du parti.
Augustin Kabuya a également invoqué la mémoire de feu Étienne Tshisekedi, affirmant que ce dernier avait toujours exprimé la volonté d’adapter la Constitution aux réalités congolaises une fois l’UDPS au pouvoir. Selon lui, cette révision est nécessaire pour corriger les limites observées dans l’exercice du pouvoir public et pour assurer un progrès réel de la société congolaise.
Une opposition divisée sur la révision constitutionnelle
Si une grande partie de l’opposition s’oppose fermement à cette initiative, certains leaders politiques, comme Adolphe Muzito, président du Nouvel Élan et ancien Premier ministre, ont exprimé leur soutien à l’idée d’une révision constitutionnelle. L’ancien porte-parole de la majorité sous Joseph Kabila, André Alain Atundu, a également épousé cette vision, ce qui montre une certaine division au sein de la classe politique congolaise sur la question.
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