Ca se bouscule au portillon du Sénat en République démocratique du Congo. Et comme toujours, quand les places sont rares, les prix s’envolent. Raison de cette inflation ? La motivation des anciens ministres et autres mandataires de l’ancienne majorité qui veulent à tout prix s’offrir une immunité pour les prochaines années.
Et ils sont nombreux dans ce cas. Anciens ministres, mandataires, cadres supérieurs dans des instances lucratives qui ont eu tendance à confondre leurs intérêts personnels avec ceux de l’Etat. « Sans oublier les personnes qui sont sous l’effet de sanctions internationales », explique un journaliste.
« Aujourd’hui, certaines voix se monnaient à 100.000 dollars et comme il faut 4 à 5 voix d’élus provinciaux pour obtenir un siège, il faudra sortir entre 400.000 et 500.000 dollars pour obtenir une place au sénat ».
Des sièges pour les meilleurs corrupteurs des provinces ?
Évidemment, tous les sièges ne sont pas touchés par cette inflation mais « ils sont très nombreux à chercher cette immunité. Voyez les commentaires de certains candidats qui sont obligés de jeter l’éponge parce qu’ils n’ont pas les moyens et qui se répandent sur les réseaux sociaux. On trouve même des proches du nouveau président qui doivent abandonner le combat face à des ministres ou des mandataires de la Kabilie qui ont les moyens, eux, de mettre cet argent sur la table ».
Quand on sait que le salaire mensuel des sénateurs tourne autour de 10.000 dollars, il est évident que ceux qui mettent cette somme sur la table le font pour se « mettre à l’abri », selon l’expression d’un candidat qui a dû abandonner, lui aussi, faute de moyens. C’est le cas de Vidiye Tshimanga qui signale et désapprouve sur son compte twitter cette pratique d’achat de voix contre monnaie sonnantes et trébuchantes :
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