Si pour certains, il faut maintenant demander les élections sans Kabila et Nangaa, pour le Docteur Mukwege, La Lucha et les autres mouvements citoyens, il y a bien longtemps et l’on réclamé depuis la fin de mandat du président de la République et qui selon eux, n’a malheureusement manifesté aucune volonté de respecter la constitution qui ne lui a donné que deux mandats.
Depuis la sortie du calendrier électoral, de différentes réactions se sont succédées, beaucoup d’organisations et même la communauté internationale ont salué la sortie dudit calendrier et y ont adhéré.
Par contre, des personnalités comme le Docteur Mukwege ont jugé ce calendrier de fantaisiste et ont estimé que la CENI n’était pas réaliste dans l’élaboration de celui-ci mais cherchait juste dans quelle manière elle peut faciliter le glissement des institutions surtout la présidence, appelant alors à une transition Sans Kabila pour avoir des élections crédibles, transparentes, libres et inclusives car ils ont estimé que le pouvoir en place qui reste le maître des jeux dans ce processus n’a pas ou n’a jamais eu l’intention de respecter la constitution ou moins encore organiser les élections et les bonnes.
« Au vu de ces faits, je ne crois pas en ce miracle-là. Tout est mis en œuvre soit pour ne pas organiser les élections, soit pour tricher », disait le docteur Mukwege dans sa dernière sortie médiatique réitérant sa position d’une Transition Sans Kabila.
Le pouvoir en place se choisit les candidats de l’opposition
Lui et les autres défenseurs de cette thèse, ont justifié leur position par la non indépendance des actuels animateurs de la CENI qu’on a plusieurs fois rencontré dans les accointances avec la majorité au pouvoir, des foyers de tension et d’insécurité entretenus par le pouvoir et son incapacité de sécuriser le processus en cours, l’irréalisme dans le programme des activités à mener par la CENI avec des dates très rapprochées,… Certaines recommandations ont aussi été formulées à l’endroit de la CENI pour rendre son calendrier plus réaliste mais elle en a tenu compte d’aucune d’elle, d’ailleurs elle a peiné déjà à réaliser son propre programme en ce qui concerne l’enrôlement des congolais à l’étranger qui devrait commencer le 1er Juillet mais ne le sera plus. Survient aussi le problème de la machine à voter, un outil très contesté même par les plus proches du pouvoir en place.
Comme si cela ne suffisait pas, intervient l’invalidation des candidats à la présidentielle d’abord par la CENI puis par la cour constitutionnelle.
La colère dans l’opposition et dans certaines organisations de la société civile.
Ceux qui appelaient coûte que coûte à des élections à la fin de l’année, se moquant parfois de l’intransigeance de l’homme de Panzi, estiment enfin que ce processus ne sera en rien crédible d’autant plus que le pouvoir en place a inféodé les institutions sensées être indépendantes pour le bon déroulement et aboutissement du processus.
Nombreux pensent désormais que le pouvoir en place se choisit des opposants qui semble-t-il devra laisser passage à son dauphin.
« Une démocratie où le pouvoir choisit ses adversaires n’en est pas une. Nous n’allons pas accepter que notre liberté soit réduite à l’arbitraire de la tolérance du régime qui s’accommode des uns et lance la fatwa à d’autres. Il nous faut sauver la démocratie et la République » a lancé Delly Sessanga de la plateforme « Ensemble » de Moise Katumbi.
« Nous nous réservons le droit de quitter le processus ou de le requalifier totalement notamment par la refonte de la Ceni » menace Eve Bazaiba du MLC
Tout ceci remue la position initiale qui fut La Transition Sans Kabila qui avait déjà été oubliée parce que beaucoup, croyant au père Noël pensaient qu’on peut faire foi à la CENI actuelle pour des bonnes élections et se rendent enfin compte qu’ils s’étaient trompés et rejoignent Denis Mukwege et la Lucha dans leur position. Une position qui pouvait être défendue à l’unisson depuis la fin de Décembre 2016.
Il n’est peut-être pas tard d’y revenir. Les prochains jours vont être déterminant.
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