Les Nations unies se disent « préoccupées » par l’activisme des Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe terroriste d’origine ougandaise et affilié à l’organisation Etat islamique, menant des attaques contre des civils en République démocratique du Congo (RDC) et en Ouganda.
En juin dernier, ces terroristes avaient tué 42 personnes, dont 37 élèves, dans un lycée de l’ouest de l’Ouganda situé tout près de la frontière congolaise. Ils viennent encore de tuer au moins 26 personnes, le 23 octobre, à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu, en RDC.
Face à cette situation, l’ONU a réitéré sa disposition à accompagner la RDC et l’Ouganda, pour éradiquer les ADF. C’est Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, qui l’a dit mercredi à New York au cours de son point de presse quotidien, en réponse à une question des journalistes.
Question : Quelle est l’évaluation actuelle des Nations unies sur la présence et les activités des Forces démocratiques alliées (ADF) en République démocratique du Congo et en Ouganda, en particulier à la lumière des récents incidents qui ont entraîné la mort tragique d’étudiants à Kasese et de touristes au Queen Elizabeth National Parc? Et puis deuxième question, les sources de financement et les réseaux de recrutement des ADF restent préoccupants. Comment les Nations unies peuvent-elles travailler avec les gouvernements régionaux pour s’attaquer aux racines financières et idéologiques des opérations des ADF ?
Stéphane Dujarric : « Je veux dire, je pense que nous sommes extrêmement préoccupés par la poursuite des activités de l’ADF, tant en [République démocratique du Congo] qu’en Ouganda. Nous connaissons l’horrible histoire et les antécédents des ADF. Il est important qu’ils le soient… que les États membres et la mission des Nations Unies fassent également tout ce qu’ils peuvent pour lutter contre les ADF dans le cadre, évidemment, des droits de l’homme existants. Mais, comme pour d’autres groupes comme celui-ci, il est tout aussi important de lutter contre le financement illicite dont ils bénéficient, et nous sommes disposés à fournir tout soutien demandé par les États Membres à cet égard ».
Dans son rapport publié en juin, le groupe d’experts de l’ONU sur la RDC avait affirmé que l’État islamique (EI) « fournit un soutien financier aux ADF depuis au moins 2019, par le biais d’un système financier complexe impliquant des individus situés dans plusieurs pays du continent, émanant de la Somalie et passant par l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Ouganda ».
C’est depuis fin 2021 que les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) ont lancée une opération militaire conjointe dans l’Est de la RDC contre ces terroristes.
Afriquactu / Provinces26rdc.com
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