L’onde de choc de l’issue du vote contre une enquête indépendante internationale sur la tragédie du Kasaï Central, est ressentie à Kinshasa à la manière d’un Real Madrid-Barcelone. Le triomphe des uns se heurte à la tristesse, à l’amertume, à l’angoisse peut-être, en tout cas au désarroi des autres. Sauf qu’il ne s’agit nullement des vingt-deux gaillards qui courent après le cuir, mais plutôt des 42 fosses communes documentées à ce jour, plus de 3 000 morts, et que la manière doit être faite, mais pas avec ceux qui sont soupçonnés sérieusement d’être à l’origine de cette terrible tragédie. Car tout le monde sait que toute la balance est truquée et que la sournoiserie, sur les bords du Fleuve Congo, voyage aux frais de l’Etat.
C’est ici, en effet, que la justice ou plutôt l’absence d’une justice indépendante revient dans tous les discours du chef de l’Etat sur l’état de la Nation. C’est ici qu’il y a eu récemment des états généraux de la Justice sans lendemain, car quelques temps après, les évasions massives dans les prisons ont trahi l’inefficacité du système judiciaire. C’est ici que la Justice a sérieusement bégayé dans les affaires Chebeya, Mamadou Ndala et les autres, avant des rester carrément aphone face aux autres crimes politiques, économiques… C’est ici que les Congolais sont, à la longue, habitués aux phrases devenues classiques : « l’enquête est en cours… » Et puis rien !
Face à la réforme de l’armée, de la police et de la fonction publique par l’Union européenne, il y a lieu de parler d’une souveraineté factice. Il en est de même de tous les secteurs de la vie nationale qui sont sous perfusion de la Banque Mondi ale, à travers des projets et programmes. Même pour vider nos propres poubelles, il faut la main européenne. Rid
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