Une pluie diluvienne écourte la visite du couple royal britannique au Kenya

une pluie diluvienne et d’inondation qui s’est abattue vendredi dans la ville côtière de Mombasa dans le sud du pays ont écourté la visite du couple royal britannique au Kenya, a-t-on  appris de source britannique cité par africanews.

« Le roi Charles III et la reine Camilla ont été obligé de regagner Londres faute, de cette catastrophe naturelle, mettant fin à leur programme de visite comme prévu et, des trombes d’eau ont notamment empêché le couple royal de se rendre vendredi à Fort Jesus, site vieux de plus de 400 ans classé au patrimoine mondial de l’Unesco, à bord d’un tuktuk électrique comme c’était initialement prévu », a déclaré la source.

Le roi et la reine ont brièvement posé devant les photographes dans le véhicule décoré d’un motif africain et de l’Union Jack avant de prendre leur vol à destination de Londres.

La côte kényane et d’autres régions du pays ont été touchées ces derniers jours par d’importantes précipitations, causées par El Niño. Ce phénomène climatique cyclique est généralement synonyme de hausse des températures et sécheresse dans certaines régions du monde mais aussi de fortes précipitations dans d’autres.

Des habitants de Mombasa, deuxième ville du Kenya, ont regretté de n’avoir qu’aperçu le monarque.

« Le roi est venu dans notre région mais nous n’avons pas eu l’occasion de le voir, ni même de le saluer », regrettait Martin Mvurya, guide touristique de 42 ans.

« Je n’ai vu le visage du roi qu’au moment où ils montaient dans la voiture. J’ai pensé qu’il prendrait le temps de s’adresser à nous mais…», a ajouté Abdala, un habitant

Par ailleurs, la visite de Charles III, 74 ans, laisse des réactions mitigées dans cette ancienne colonie britannique.

Plusieurs organisations d’anciens combattants et de défense des droits humains espéraient des excuses pour les violences subies durant la période de la colonisation britannique, marquée notamment par la brutale répression de la révolte des Mau Mau, qui a fait officiellement plus de 10.000 morts entre 1952 et 1960.

En outre, dans son discours mardi dernier devant le président kényan William Ruto, Charles III a reconnu que « des actes de violence odieux et injustifiables ont été commis à l’encontre de Kényans alors qu’ils menaient (…) une lutte douloureuse pour l’indépendance et la souveraineté ». « Et cela, c’est inexcusable« , a-t-il affirmé, sans toutefois demander pardon.

Cette absence de demande de pardon a été notamment déplorée par la Commission kényane des droits de l’homme (KHRC), une ONG qui avait demandé au roi des « excuses publiques inconditionnelles et sans équivoque » et des réparations.

Dans la capitale Nairobi, Charles III s’est entretenu mercredi en privé avec des descendants de Dedan Kimathi et Mekatilili wa Menza, deux figures de la lutte pour l’indépendance, ainsi que des membres des clans Talai et Kipsigi, expulsés dans les années 1930 de leurs terres appartenant aujourd’hui à des multinationales productrices de thé dans l’ouest du Kenya.

Durant sa visite, le souverain, engagé de longue date pour l’environnement, a également mis l’accent sur la lutte contre le changement climatique. Le roi se rendra à la COP28 à Dubaï, où il prononcera le 1er décembre prochain un discours en ouverture de la conférence, qui se tient du 30 novembre au 12 décembre 2023.

 

ACP/Provinces26rdc.com

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