Vers un soutien financier du FMI à la République du Congo

La République du Congo va bénéficier d’un soutien du Fonds Monétaire International (FMI) sur trois ans, selon un accord préliminaire conclu avec les équipes du FMI, a annoncé son porte-parole Gerry Rice à Washington jeudi.

Cette Facilité élargie de crédit, qui doit encore être officiellement approuvée et dont le montant n’a pas été annoncé, vise à aider le Congo-Brazzaville à rétablir la stabilité macroéconomique, à doper la croissance en restaurant la viabilité de la dette, et à réduire la corruption.

Le feu vert pour ce soutien financier intervient après que Brazzaville a récemment conclu un accord pour restructurer sa dette avec la Chine ce qui a été salué « comme une étape décisive », selon le porte-parole du Fonds. Cet endettement vis-à-vis de Pékin est estimé 2 milliards de dollars.

A partir de 2014, ce petit pays d’Afrique centrale, riche en pétrole, a subi de plein fouet la dégringolade du cours du brut et est tombé dans une profonde récession en 2015.

En 2017, son PIB divisé par deux a entraîné une explosion de son endettement, détenu pour plus d’un tiers par la Chine.

Après une croissance inférieure à 1% en 2018, une reprise économique est attendue en 2019 qui devrait mener la croissance au-dessus de 5%, a affirmé le chef de la mission du FMI au Congo, Alex Segura-Ubiergo dans un communiqué.

Cette croissance devrait être portée par une forte expansion de la production pétrolière et une reprise progressive des secteurs agricole, sylvicole et du transport.

Le secteur bancaire reste toutefois vulnérable, a ajouté le représentant du FMI, notant l’accroissement des créances en souffrance qui ont atteint 23% des prêts à fin décembre 2018, « en partie à cause de l’augmentation des arriérés qui ont dépassé 15% du PIB en 2018 ».

« Il sera essentiel d’adopter un plan crédible accordant une priorité au remboursement des arriérés sociaux, notamment des retraites », a insisté le FMI.

L’institution a souligné l’amélioration récente de la position budgétaire du pays, le solde du budget étant passé d’un déficit de 7,4% du PIB en 2017 à un excédent de 6,8% l’année dernière, une amélioration due à la forte expansion des recettes pétrolières mais aussi « aux efforts notables dans la maîtrise des dépenses ».

La dette publique totale, y compris les arriérés intérieurs, a chuté nettement de 118% du PIB en 2017 à environ 91% en 2019.

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