Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a appelé mardi, tous les leaders du monde, à travailler ensemble pour la sauvegarde des richesses naturelles de la RDC, dans son message en marge de la 26ème Conférence des Nations Unies pour le Climat à Glasgow en Écosse (Royaume-Uni).
Vu ses richesses naturelles, a précisé le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, la RDC se présente comme « Pays Solution » à la crise climatique mondiale.
« La RDC, mon pays, avec ses massifs forestiers, ses tourbières et ses ressources en eau et en minerais stratégiques se présente comme un pays solution à la crise climatique. C’est pourquoi, j’appelle les leaders et décideurs du monde entier à agir ensemble, main dans la main, afin que nous puissions protéger ce patrimoine naturel essentiel à la survie de l’humanité », a déclaré Félix Tshisekedi.
Le Président Tshisekedi a, à cette même occasion, promis de garantir les droits des peuples autochtones, avant de souligner leur rôle crucial dans la protection des forêts de la RDC.
Dépositaire de 47% des forêts du continent et plus de 60% de forêt du bassin du Congo, la RDC abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après le Brésil. Elle est un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale.
Le fleuve Congo, avec tous ses affluents, constitue 10% des réserves mondiales d’eau douce et 50% de la réserve des eaux douces en Afrique. Son débit permet de développer une capacité d’hydroélectricité pouvant produire jusqu’à 100.000 mégawatts. Et que dire du barrage d’Inga à même de produire 40.000 mégawatts à son plus grand rendement !
Par ailleurs, les tourbières présentes au centre du bassin du Congo qui stockent quelques 30 milliards de tonnes de carbone, l’équivalent de trois ans d’émissions mondiales de CO2, constituent également une piste non négligeable dans la gestion idoine des impacts liés au dérèglement climatique.
La RDC possède également des minerais stratégiques essentiels à la transition énergétique.
Signature d’un accord pour la protection de la forêt de la RDC pendant 10 ans
Le Président Félix Tshisekedi et le Premier ministre Boris Johnson du Royaume-Uni, au nom du Conseil d’administration de l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique centrale (CAFI), ont signé un engagement d’une durée de 10 ans (2021-31) pour protéger la forêt de la RDC, 2ème plus grande forêt tropicale du monde.
Cet accord multi-bailleur débloquera dans un premier temps 500 millions de dollars américains des investissements sur le terrain, pour les cinq premières années.
Plusieurs pays industrialisés et des organisations internationales ont annoncé mardi, dans une déclaration conjointe, en marge de la COP26, à Glasgow, un financement d’au moins 1,5 milliard de dollars américains en soutien aux pays du bassin du Congo afin de protéger les forêts, ses tourbières d’Afrique Centrale ainsi que d’autres réserves de carbone essentielles pour la planète. Ce financement ira de 2021 à 2025.
«Nous manifestons aujourd’hui notre engagement à l’égard de cette région importante, en annonçant une contribution collective d’au moins 1,.5 milliard USD de financement entre 2021 et 2025, afin de soutenir les efforts et les résultats ambitieux dans la région pour protéger et maintenir les forêts du Bassin du Congo, tourbières et autres réserves de carbone essentielles pour la planète», note la déclaration.
Cette enveloppe sera consolidée au fur et à mesure. Pour ce faire, les pays et organisations signataires invitent d’autres donateurs à accroître significativement leur soutien à cette région.
«Nous entendons consolider cet engagement au cours des prochaines années, en cherchant à augmenter le financement et les investissements provenant d’un large éventail de sources publiques et privées, tout en améliorant les aspects coordination, efficacité et accessibilité de ces initiatives. Nous invitons également d’autres donateurs à accroître significativement leur soutien à la protection et à la gestion durable des forêts du Bassin du Congo”», a-t-elle ajouté.
L’Union européenne, la République fédérale d’Allemagne, la République française, le Japon, le Royaume de Belgique, le Royaume des Pays-Bas, le Royaume de Norvège, le Royaume de Suède, la République de Corée, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, les États-Unis d’Amérique, ainsi que Fonds Bezos pour la Terre, sont parmi les pays et organisations signataires.
Le bassin du Congo est situé en Afrique centrale, dans une région connue sous le nom de l’Afrique équatoriale occidentale.
Il couvre une superficie totale de 3,7 millions de km2 et abrite certains des plus grands peuplements intacts de forêt tropicale humide de la planète, en plus de grandes zones humides. Il constitue la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde et considérée de ce fait comme le deuxième poumon de la planète, après l’Amazonie en déclin rapide.
A l’ouverture lundi, de ces assises, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a donné le go en mettant en garde contre « une colère et une impatience incontrôlables » en cas d’échec des négociations.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à « sauver l’Humanité » des catastrophes à venir.
Plutôt optimiste, l’américain Joe Biden a indiqué que les États-Unis étaient en mesure « d’atteindre l’objectif de réduction des émissions [de CO2] de 50-52 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 2005 ».
Le Président français, Emmanuel Macron a, pour sa part, appelé à retrouver l’ambition des 1,5 °C d’ici la fin du siècle avant d’inviter les plus gros pays émetteurs, dont les stratégies nationales ne sont pas conformes avec l’objectif, à rehausser leur ambition dans les 15 jours qui viennent.
Avec le Président Biden, le Premier ministre Johnson et le Président Bongo du Gabon, le Président Tshisekedi a plaidé pour la préservation du bassin du Congo, lors d’un panel de haut niveau sur les forêts et l’utilisation des terres.
ACP/provinces26rdc.net
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