L’identification de l’agent causal de la COVID-19 est le fruit de la collaboration scientifique transcontinentale, a affirmé mercredi, le recteur de l’Université de Kinshasa(UNIKIN), le Pr Jean –Marie Kayembe, dans une communication au colloque international organisé du 22 au 25 novembre 2021 à l’Hôtel de Béatrice à Kinshasa par l’UNIKIN et l’Académie de recherche de l’enseignement supérieur (ARES/Belgique).
Le Pr Kayembe qui a axé son intervention sur la « COVID-19 ou révélation des inégalités sociales », a indiqué que le vécu de cette épidémie à l’heure actuelle est à différentes vitesses, en fonction de la localisation géographique et surtout du niveau de développement économique.
De nombreuses disparités, a-t-il dit, sont rapportées entre pays riches et pays pauvres, et dans les mêmes contrées entre populations nanties et plus pauvres.
Il a affirmé que des inégalités concernent les aspects liés au diagnostic, au profil de la maladie, à l’accès aux divers traitements préconisés, au rapportage des données, à l’information et accès aux soins de qualité, à la gestion des comorbidités et des complications de la maladie.
L’interaction entre facteurs biologiques et environnementaux, selon le recteur de l’UNIKIN, agit sur l’exposition au risque soulignant que la COVID-19 est ainsi perçue comme une syndémie, plutôt qu’une pandémie.
Repenser la vie face à la COVID-19
Pour le recteur de l’UNIKIN, il y a nécessité de repenser la vie au niveau individuel et communautaire.
Selon lui, plusieurs paramètres justifient cette nécessité. IL s’agit de la répartition différente des facteurs de mauvais pronostics comme comorbidités, les inégalités sociales dont le racisme et la précarité, la destruction du tissu socio -économique lié à la déstabilisation des activités économiques et les effets néfastes des mesures de restriction collective.
L’accès différent aux moyens efficaces de prévention comme les vaccins inégalement distribués, l’accès à l’éducation pour une meilleure gestion des barrières socioculturelles, à l’adhésion aux mesures barrières accentuent les disparités quant à la gestion de la maladie.
« Les pays pauvres ont aussi des systèmes de santé presque en état de collapsus et l’accès aux fondamentaux tels que l’eau et l’énergie constituent un frein aux mesures élémentaires d’hygiène », a-t-il dit, avant de rappeler que la pandémie de COVID-19 trouve ses origines à Wuhan en Chine depuis décembre 2019.
Sa déclaration par l’OMS est intervenue en mars 2020 alors que quasi tous les continents étaient touchés.
Placé sous le patronage du ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi, ce colloque international auquel participent les universitaires des provinces de la RDC, des pays d’Afrique et d’Europe, est axé sur le thème principal « la coopération universitaire au développement à l’épreuve de l’après COVID-19 ».
ACP/provinces26rdc.net
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