RDC : Après l’échec du consensus, faut-il remanier ou supprimer la CENI ?

  1. Remanier l’équipe Nangaa en se conformant aux nouvelles dispositions légales sur la CENI et, dans ce cas, garder Nangaa comme président et compléter le bureau avec les délégués des autres composantes.
  2. Appliquer le principe général de droit sur la majorité et considérer le PV de six chefs religieux qui ont choisi Denis Kadima Kazadi.
  3. Inviter les 8 chefs religieux à la plénière de l’Assemblée Nationale et leur demander de confirmer devant les députés leurs positions par un vote secret.
  4. Réviser la Constitution et supprimer la CENI afin que les élections soient organisées par le Secrétaire Général du ministère de l’Intérieur avec l’appui d’une commission d’experts dans laquelle seront versés les huit représentants issus des confessions religieuses’’.

Telles sont les quatre voies constitutionnelles que M. Ghislain Bamuangayi Kalukuimbi soumet à l’Assemblée nationale, pour un débat serein, constructif et patriotique.

Dans une Tribune de réflexion libre, il estime, en effet, qu’il appartient au Parlement, l’Institution dont émane la CENI, d’assumer pleinement ses responsabilités, après le constat d’échec et l’incapacité, pour les confessions religieuses, à fournir à la nation congolaise, un candidat unique et valable à la tête de la Centrale électorale. Tout en fustigeant leur inféodation présumée aux calculs politiciens, il croit, plutôt, qu’il faudrait réaliser le processus électoral dans les délais prescrits, pour éviter les risques d’un nouveau déglinguage aux effets pervers sur la paix et la stabilité institutionnelle, en cas d’impasse électorale.

Dans l’hypothèse de la suppression de la CENI, après toutes les analyses, il soutient qu’au regard de nouvelles leçons à tirer de la confusion actuelle orchestrée autour de la désignation d’un Président devant succédant à Nangaa, ‘’une option devrait être logiquement prise de ne plus mêler les confessions religieuses à la gestion directe des affaires de l’Etat, en les sortant de leurs ‘’Asbl’’ pour donner aux religieux, des fonctions politiques publiques’’. Pour lui, ‘’il est difficile de voir en des chefs religieux, des personnalités neutres, lorsqu’ils votent comme tous les citoyens et font, lors de ce vote d’un candidat aux élections des Députés et du Président de la République, un choix politique personnel’’.

TRIBUNE 

Le Parlement dont émane la CENI a actuellement une lourde responsabilité

Constater l’échec, voire l’incompétence, des chefs religieux à fournir un président de la CENI pour des calculs politiques propres à chaque camp de ces responsables religieux et permettre au processus électoral de se réaliser, conformément à la Constitution. Les seules solutions constitutionnelles qui s’offrent sont :

1) remanier l’équipe Nangaa en se conformant aux nouvelles dispositions légales sur la CENI: garder Nangaa comme président et compléter le bureau avec les délégués des autres composantes.

2) Appliquer le principe général de droit sur la majorité et considérer le PV des 6 chefs religieux qui ont choisi Kadima Denis.

3) inviter les 8 chefs religieux à la plénière de l’Assemblée Nationale et leur demander de confirmer devant les députés leurs positions par un vote secret.

4) réviser la constitution et supprimer la CENI, afin que les élections soient organisées par le secrétaire général du ministère de l’Intérieur avec l’appui d’une commission d’experts dans laquelle seront versés les 8 candidats des confessions religieuses.

En supprimant la CENI, une option devra être prise de ne plus mêler les confessions religieuses à la gestion directe des affaires de l’Etat en les sortant de leurs asbl pour donner aux religieux, des fonctions politiques publiques.

Il est difficile de voir en des chefs religieux, des personnalités neutres, lorsqu’ils votent comme tous les citoyens et font, lors de ce vote d’un candidat aux élections des députés et du président de la République, un choix politique personnel.

Qui est-il ?

‘’Je suis préoccupé par ce que je dois faire et apporter pour un Congo fort, uni, prospère et digne’’, crie-t-il, comme un vieux coq, sur le toit de la maison de quiconque veut bien l’écouter, surtout en ce temps de recherche des solutions à l’épineuse question de la désignation de nouveaux animateurs du Bureau de la CENI. Sorti de l’Université de Limoges, en France, il y a plusieurs années, Ghislain Bamuangayi Kalukuimbi est titulaire d’un Master Droit International et Comparé de l’Environnement. Aussi bien par cette Tribune que par tant d’autres séries d’analyses réalisées ou à venir, il tient à apporter ainsi sa petite pierre à la renaissance de la RD. Congo dont Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est devenu Président, depuis le 24 janvier 2019.

Mes questionnements et exclamations sur le recours des Chefs religieux à l’arbitrage du Chef de l’Etat

Hier, les politiciens recouraient aux religieux pour les réconcilier. Maintenant que les religieux ont besoin du Chef de l’Etat pour trancher leurs différends et régler les affaires de leur ressort, n’étant pas satisfaits de l’arbitrage du Président de l’Assemblée nationale, est-ce un piège mortel pour l’arbitre ou la complication du problème?

Les politiciens utiliseront quelles règles pour trancher sur une affaire laissée à la compétence des chefs religieux? La Bible? Le Coran? Les enseignements de Mfumu Kimbangu? Les textes juridiques? Leur charte? Les tournures politiciennes?

Sur quelle base juridique, sans politiser la CENI et contenter ceux qui crient à sa politisation, les politiciens vont intervenir dans le fonctionnement de la plateforme des confessions religieuses ?

Mais en quelle qualité le Chef de l’Etat, appelé à intervenir dans le processus en dernier lieu et en magistrat suprême, doit descendre plus bas pour devenir le juge des incidents de procédure d’une institution privée? N’est-ce pas faire de lui juge et partie?

L’incapacité des religieux de se mettre d’accord sur les choses réservées à leur compétence, pour recourir aux services de ceux qu’ils traitent de médiocres et critiquent, ne révèle pas la déchéance morale profonde de notre société, qui a perdu tous ses repères.

Le pouvoir d’arbitrage du Chef de l’Etat s’étend à la plateforme des confessions religieuses. Une manière de reconnaître au Chef de l’Etat, la compétence d’intervenir dans la désignation des pasteurs, des évêques.

Rien que pour leur honneur et pour ne pas continuer à perdre leur autorité morale, les chefs religieux devront montrer l’exemple et faire preuve d’humilité, de générosité, de maîtrise de soi, d’écoute et de miséricorde pour se revenir à leur propre table dialogue et penser aux souffrances des congolais.

Et pour aider le peuple congolais qu’ils sont entrain de décevoir en révélant leur suffisance, les chefs religieux devront clôturer leur mission en prenant une ferme résolution pour ne plus intervenir en ce qualité dans les affaires de l’Etat pour prendre des décisions d’Etat ou réservées aux politiciens.


La Prospérité /provinces26rdc.net

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