Au moins 1500 déplacés installés à Minembwe manquent à manger, indique Muhorana Sekaruba, leur porte-parole. Les déplacés venus de Kamombo affirment qu’ils n’ont pas été servis lors de la distribution de l’aide humanitaire. Ils vivent dans des familles d’accueil à Minembwe-centre.
« Nous manquons de soins médicaux, nous n’avons pas de quoi manger, nous manquons où dormir, nous n’avons rien, pas d’objets, pas d’habits. Nous n’avons été assistés par personne », se plaint Muhorana Sekaruba.
L’accessibilité est encore difficile pour acheminer l’assistance humanitaire aux déplacés de Minembwe dans les hauts plateaux en territoire de Fizi et de Mwenga. Le constat a été fait à Minembwe la semaine dernière par une mission conjointe de OCHA, PAM, HCR et la MONUSCO.
La délégation a échangé avec les déplacés au bureau de la commune rurale de Minembwe. Elle affirme que depuis le début de la crise, une distribution des vivres a été effectuée à trois reprises dans la région.
La délégation humanitaire explique qu’elle ne pourrait pas répondre à tous les besoins de ces déplacés. Pour l’instant, tous les efforts sont focalisés sur la re-vérification des chiffres des personnes déplacés et l’accélération des travaux de route sur « les points critiques ».
Ces points critiques s’étendent sur 65 kms entre Mulima et Abala, entre point zéro et Mikenge, et de Mikenge à Madegu. La route est presqu’impraticable.
Une fois cette route réhabilitée, les convois humanitaires devront être escortés par l’armée et la MONUSCO.
Par ailleurs, les humanitaires disent avoir observé aucun élan de retour des personnes déplacées vers leur villages d’origine. A cet effet, ils envisagent mettre en place d’autres moyens de subsistance, dont la sécurité alimentaire pour ces déplacés.
Okapi/Provinces26rdc
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