Le président du parti politique «Liberté», Germain Kambinga, propose la mise en place d’une transition de 18 mois avec un gouvernement dirigé par une personnalité issue du parti de l’opposition UDPS pour mettre fin à la crise politique en RDC.
Au cours d’un point de presse vendredi 14 juillet à Kinshasa, l’ancien ministre de l’Industrie a demandé la reprise des négociations politiques sous l’égide des évêques catholiques avec un «format élargi».
L’objectif de ces négociations sera d’inclure dans l’accord signé le 31 décembre 2016 par le pouvoir et l’opposition la désignation du porte-parole de l’opposition.
«Il faut faire élire au travers de l’accord le porte-parole de l’opposition pour qu’il n’y ait plus 3, 4,5 oppositions mais une seule. Et ce porte-parole doit être ensuite désigné Premier ministre pour une transition maximum de 18 mois avec des séquences électorales très précises», explique M. Kambinga.
L’ancien ministre fait savoir que le porte-parole de l’opposition doit être issu de l’UDPS «parce qu’il faut respecter la photographie électorale de 2011». Aux élections de 2011, le candidat de l’UDPS Etienne Tshisekedi est arrivé deuxième.
Germain Kambinga propose également un «moratoire judiciaire pour les cas emblématiques comme celui du leader du G7».
«Il faut permettre à cette frange de l’opposition de retrouver la sérénité nécessaire pour qu’elle joue son rôle pleinement et qu’elle ne soit plus un vecteur de déstabilisation internationale des institutions nationales», argumente-t-il.
Le mandat de l’actuel président congolais Joseph Kabila s’est achevé en décembre 2016 sans que l’élection de son successeur ne soit organisée. Le 31 décembre 2016, le pouvoir et l’opposition ont signé un accord pour mettre en place une transition d’un an à l’issue de laquelle des élections doivent être organisées.
Mais une partie de l’opposition a boycotté le gouvernement d’union nationale formé par Bruno Tshibala, un ancien cadre de l’UDPS, écarté du parti.
La commission électorale a récemment annoncé qu’il n’était pas possible d’organiser les élections cette année comme prévu dans l’accord politique.
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