Des étudiants de l’Institut du bâtiment et des travaux publics (IBTP/Butembo), au Nord-Kivu, ont organisé, ce vendredi 13 septembre 2024, une marche pour exiger le départ de leur directeur général.
Dans leur mémorandum lu devant le maire de Butembo, les manifestants accusent le directeur général de cette institution publique de plusieurs griefs. Ils notent notamment la mauvaise gestion caractérisée par le déroulement des frais académiques, la cupidité, le refus du contrôle budgétaire et le retrait de l’argent au compte bancaire de l’IBTP pour des faits personnels.
« Nous, étudiants de l’IBTP/Butembo partant de la crise vécue au sein de notre institution depuis le 12 juillet, nous exprimons avec regret les désordres depuis la nomination du directeur général Katsuva et l’administrateur de budget comme responsables du comité de gestion de l’IBTP/Butembo. Plusieurs griefs pèsent sur ces responsables dont le détournement atroce, cupidité, refus de tout contrôle budgétaire, interpellation des enseignants sans fondement, ce qui perturbe les cours », dénoncent-ils.
Suite à ces accusations, ces étudiants de l’IBTP/Butembo réclament la restitution de l’argent déjà détourné évalué, selon eux, à plus de 100 mille dollars américains. Ils plaident aussi pour la démission du directeur général et de l’administrateur de budget.
Face à ces accusations, le directeur général de l’Institut du bâtiment et des travaux publics (IBTP/Butembo) compte donner sa version de fait ultérieurement.
Beni: 25 agents de la chaîne pénale formés contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la radicalisation en milieu carcéral
Au total 25 agents de la chaîne pénale, à savoir les agents de la Police nationale congolaise, des magistrats civils et militaires, des membres du personnel de l’administration pénitentiaire civile et militaire sont formés sur les techniques d’investigation contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la radicalisation en milieu carcéral. La formation de 10 jours a débuté depuis le 9 septembre 2024 à Beni, province du Nord-Kivu.
La formation organisée par la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco), vise à renforcer les capacités des acteurs susmentionnés dans la prise en charge des infractions liées au phénomène du terrorisme, de la radicalisation et de l’extrémisme violent.
À la fin de cette formation, les participants devront être capables d’empêcher que la prison se transforme en un lieu de prolifération du terrorisme, de la radicalisation et de l’extrémisme violent ; lire, exploiter et analyser un relevé d’appels téléphoniques obtenus à la suite d’une réquisition ; manipuler les logiciels de renseignements géographiques pour les opérations de bornage et de localisation… estime François Kalonda, commissaire supérieur adjoint de la Police nationale congolaise en territoire de Beni.
« Le milieu dans lequel nous œuvrons est en proie au terrorisme avec le phénomène ADF qui fait partie de l’État islamique. Cette formation permet à ce que nous puissions relever le niveau. C’est-à-dire, comprendre les attitudes d’une personne qui commence à s’écarter de la norme sociale en allant du côté de la radicalisation pour devenir extrémiste violent […]».
Pour le magistrat Hervé-Landry Madinda, substitut du procureur près le tribunal de paix de Beni, cette formation va permettre non seulement aux OPJ mais aussi aux magistrats de rechercher la vérité lors des enquêtes. Il salue la nouvelle matière dans la conduite d’une enquête numérique. « Nous serons capables de redynamiser notre capacité de résilience. En ce qui concerne la cybercriminalité surtout, nous savons maintenant comment localiser, sécuriser la scène de crime, essayer d’identifier les auteurs de l’infraction dans la mesure où une fois sur la scène de crime, il n’y a pas d’indices pouvant nous conduire à identifier le suspect ou présumé tel», s’est-il réjoui.
Beni: le calvaire des usagers de l’impraticable route Mbau – Kamango
La route Mbau – Kamango, reliant la République démocratique du Congo à l’Ouganda via la frontière de Nobili, en territoire de Beni, est dans un état de délabrement très avancé. Cette route qui présente beaucoup d’opportunités pour les deux pays, semble être abandonnée par les autorités, estiment les usagers qui voient leur économie s’engloutir suite au mauvais état de la route.
Flaques d’eau, bourbiers, nids de poule… caractérisent cette route. Le voyage sur ce tronçon devient un calvaire. Des véhicules tombent en panne au quotidien et le trajet devient plus long. Des caniveaux parfois bouchés, la rivière Semulik déborde jusqu’à la route, exposant ainsi les usagers au danger.
Une détérioration décriée, malgré la présence de l’attributaire qui perçoit régulièrement des frais à chaque passage des véhicules. Des travaux annoncés tambours battants se sont arrêtés au Point kilométrique (PK14), laissant ainsi les conducteurs sans mots, déplore Kaniki Lola, un taximan-moto.
« Nous sommes abandonnés par les autorités alors que nous payons tous les frais qu’on nous exige. Malheureusement, au lieu qu’on entretienne la route, c’est encore nous qui travaillons pour nous frayer un passage. C’est un calvaire que nous vivons sur la route Mbau – Kamango», s’est-il indigné.
« L’attributaire de cette route ne fait rien. Les travaux n’évoluent plus. Il s’est arrêté juste au PK 14. Les engins ne sont plus en action et même les cantonniers ne sont plus visibles pour les travaux. C’est pourquoi nous demandons l’implication des autorités. Nous en avons assez…», a ajouté Charles Balikwisha, lui aussi motocycliste.
Cette voie a été réhabilitée après avoir délogé les rebelles ADF qui y opéraient, en 2019, par l’unité des génies d’appui aux opérations des Fardc, puis par le contingent ougandais depuis le début des opérations qu’il mène conjointement avec l’armée congolaise.
Le délabrement de cette route qui présente beaucoup d’opportunités pour les Congolais et les Ougandais, restreint également le mouvement des forces de défense et de sécurité dans les opérations contre les ADF, déplorent les usagers.
Actu 30 / Provinces26rdc.com
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