La République démocratique du Congo célèbre son 60e anniversaire de l’indépendance, mardi 30 juin 2020. En 60 ans, plusieurs réformes ont été opérées dans le secteur de la justice. A ce jour, le député Jacques Djoli estime qu’il faut des réformes pour rendre consensuellement le magistrat redevable du peuple au nom de qui la justice est rendue.
« La constitution fixe l’indépendance du pouvoir judiciaire, du magistrat, aussi bien du parquet que du siège. Maintenant, il faut, dans un élan collectif, voir comment asseoir cette indépendance fondamentale, à ne pas confondre avec le corporatisme », conseille Jacques Djoli.
Il pense qu’il faille donner du contenu au pouvoir judiciaire et proposer des réformes, pas pour caporaliser et anéantir l’indépendance du pouvoir judiciaire.
« Le magistrat indépendant, ce n’est pas un agent corporatiste qui se protège dans la médiocrité ou dans la négativité. Il ne faut pas faire d’un magistrat un agent ou un fonctionnaire à la merci des politiques. Ce qui a tué notre justice, c’est cette politisation négative », regrette Jacques Djoli, qui est aussi professeur de Droit constitutionnel.
De 1960 à nos jours, plusieurs réformes judiciaires ont été opérées en RDC, dont celles du Roi de la Belgique, Leopold II. Elles avaient pour objectif de stabiliser, sécuriser l’Etat indépendant du Congo.
Le Pr Jacques Djoli évalue le système judiciaire congolais à 60 ans de notre indépendance.
Dans cet entretien avec Jeff Ngoy, il évoque le dualisme judicaire colonial dont le droit écrit du Roi Leopold II et le droit coutumier des indigènes à nos jours.
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