Le président de la République, Félix Tshisekedi, a présidé un conseil de sécurité élargie d’urgence ce lundi 25 novembre, à la cité de l’Oua. Il a été décidé notamment l’installation d’un quartier général avancé des forces armées de la RDC (FARDC) à Beni (Nord Kivu) et de la mise sur pied des opérations communes entre l’armée nationale et les forces des Nations Unies en RDC pour imposer la paix et la sécurité dans cette partie du pays.
La représentante du secrétaire général des nations unies en RDC Madame Leila Zerougui, le Vice-Premier Ministre, ministre de l’intérieur et sécurité, Gilbert Kankonde, le ministre de la défense nationale Aimé Ngoy Mukena, l’administrateur de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), le chef d’Etat-Major des FARDC et les chefs de corps de l’armée et de la police ont pris part à cette réunion.
« A l’issue de la réunion de quelques heures, deux principales résolutions ont été prises quant à ce. A savoir: l’installation d’un quartier général avancé des forces armées à Beni et la mise en oeuvre d’opérations conjointes entre l’armée nationale et la Monusco afin d’assurer la paix et la sécurité à la population civile de Béni », dit le communiqué final de la réunion.
La population en colère contre les tueries sauvages dont elle est victime de la part des rebelles d’ADF, s’en est prise ce lundi la base de la Monusco située à Boikene, à Beni (Nord-Kivu), qu’elle accuse de la passivité face aux massacres à répétition dans cette ville. La goutte qui a débordé la vase est celle de la dernière tuerie en pleine ville de huit personnes. Plusieurs biens ont été emportés. La bâtiment de la mairie a été mis à feu par les jeunes.
Au moins 75 civils ont été tués depuis le 5 novembre dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), d’après les statistiques fournies par Kivu Security, un projet commun du Groupe d’Etude du Congo (GEC) et Human Right Watch (HRW). Ces chiffres prennent en compte les corps découverts dimanche en pleine ville de Beni après une nouvelle incursion attribuée aux combattants ADF.
L’armée a lancé fin octobre les opérations d’envergure dans cette région en proie en insécurité causée par plusieurs groupes armées locaux et étrangers. Une dizaine de soldats ont été tués et plus de quarante autres dont des officiers supérieurs ont été blessés dans les combats contre ADF, annonçait le 17 novembre dernier le major Hazukay, porte-parole militaire dans la région.
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