Depuis 2020, la République démocratique du Congo (RDC) ne dispose plus d’usine de production industrielle de tissu en activité. La dernière, la société textile de Kisangani, créée en 1974, a peu à peu décliné à cause des guerres, puis pour des raisons logistiques. En 2022, un plan de relance de la Sotexki a été adopté par le gouvernement congolais. Mais il tarde à être mis en application, au grand regret de la population.
Au marché central de Kisangani, les vendeuses en détail de pagnes regrettent la fermeture du point de vente de la Société textile de Kisangani. « Nous avons été surpris par la fermeture du magasin de la Sotexki, à cause des machines qui sont tombées en panne, nous a-t-on dit, commente l’une d’elle. Les pagnes en coton de la Sotexki sont très appréciés par rapport ceux qui sont importés. » Une autre déplore les contrefaçons : « Les motifs de pagnes Sotexki sont très piratés par les étrangers. Nous voulons que Sotexki revienne et produise comme avant. »
Problème d’électricité et d’acheminement du coton
Mais pour produire du tissu, il faut des intrants que la Sotexki a, depuis des années, du mal à se procurer. « Son plus grand problème, c’était l’électricité, explique le sénateur Jean Bamanisa, ancien gouverneur de la province Orientale, dont l’actuelle province de la Tshopo où est installée l’entreprise. Le deuxième problème était l’accès aux matières premières, notamment le coton. Le coton venait de Mahagi. La route était bonne. Un camion pouvait faire deux jours et il arrivait à Kisangani. Aujourd’hui, il faut peut-être faire deux mois… »
Les travaux de construction de la route nationale 4 devraient être terminés d’ici trois ans pour faciliter l’acheminement du coton, en provenance notamment de Mahagi, dans la province voisine de l’Ituri. Et il y a deux ans, l’État congolais, actionnaire à 40%, a décidé d’injecter 17,5 millions de dollars pour la relance de la société textile. Si tout l’argent tarde à être décaissé, plusieurs machines seraient déjà arrivées en RDC, et d’autres sont en cours de fabrication à l’étranger.
Commandes d’uniformes et de moustiquaires
Mais encore faut-il que la Sotexki ait des commandes suffisantes pour les faire tourner. « Il y a également lieu d’associer à la Sotexki des industries de confection, plaide Senold Tandia député membre de la commission Ecofin de l’assemblée provinciale, dans la province de la Tshopo. Produire des tissus, oui, mais qui achète ces tissus ? Ces sont les sociétés de confection qui vont alors utiliser les tissus produits par la Sotexki pour nous fabriquer des vestes, pour nous fabriquer des chemises. »
Des commandes des administrations sont envisagées dans un premier temps : moustiquaires, tenues officielles ou uniformes des forces de sécurité.
Insécurité à Kisangani : six présumés bandits armés présentés au maire de la ville
La Police nationale congolaise/ville de Kisangani (Tshopo) a présenté, jeudi 12 septembre courant, six présumés voleurs à mains armées au maire de Kisangani, Delly Likunde Litawehe.
Ces jeunes, âgés de 25 à 30 ans, sont accusés de commettre des crimes et tueries dans la ville de Kisangani.
À en croire Léonard Longanga, chef du bureau des renseignements de la police criminelle, ce groupe utilisait des armes à feu et blanches pour terroriser la population.
Pour sa part, l’autorité provinciale a félicité la police pour son travail tout en rappelant que la sécurité est une responsabilité collective. Il appelle la population à une collaboration franche avec les services de sécurité pour dénoncer tous les suspects dans les différents quartiers de la ville de Kisangani.
Tshopo : les cadres et agents de la régie financière appelés à la mobilisation des recettes
Le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Mateus Kanga Londimo, appelle les cadres et agents de la Direction générale des recettes de la Tshopo (DGRPT) à la mobilisation des recettes pour que le gouverneur de province ait les moyens de sa politique en vue de matérialiser sa vision de développer la province.
Le président de l’organe délibérant l’a fait savoir jeudi 12 septembre dernier lors d’une descente surprise effectuée au bureau de la DGRPT.
» C’est vous qui devez donner au gouverneur le moyen de sa politique. Travaillez avec conscience et évitez le vol. On a que la Tshopo comme province, nous devons l’aimer et chercher son développement « , a insisté le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo.
Comme autorité budgétaire, Mateus Kanga était allé palper les conditions de travail de la régie de la Tshopo afin d’avoir une idée sur sa capacité de mobilisation des recettes pour accompagner le gouverneur dans la réalisation de tous ses projets.
Tshopo : les administrateurs des territoires d’Opala et Ubuntu appelés à maintenir la sécurité de leurs juridictions
Le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Mateus Kanga Londimo, a appelé les administrateurs des territoires d’Opala et d’Ubuntu ainsi que quelques chefs des secteurs de ces deux territoires à prendre leurs responsabilités pour la sécurité de leurs entités respectives.
Il l’a fait savoir jeudi 12 septembre 2024 dans la salle de réunions de l’Assemblée provinciale de la Tshopo avec les concernés.
« Si vous n’êtes pas capable de maintenir la sécurité dans vos juridictions respectives, l’Assemblée provinciale va prendre une résolution demandant au gouverneur de vous suspendre. Allez imposer la paix, l’État ne pleurniche pas », a promis le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo.
Signalons que l’objectif était de les placer devant leurs responsabilités, celles de chercher le bien-être de leurs administrés respectifs en les sensibilisant sur le vivre ensemble.
Les territoires d’Ubundu et Opala, dans la province de Tshopo, sont secoués depuis plus d’une année par des affrontements violents et sanglants entre les communautés Lengola et Mbole. Les députés provinciaux de ces entités ont dénoncé en mai dernier, dans une déclaration conjointe faite à la presse, la résurgence des tueries entre les peuples Mbole et Lengola, alors que les hostilités avaient déjà cessé.
Ces élus avaient demandé aussi au gouvernement d’organiser, dans un bref délai, un forum sur la paix et le vivre ensemble entre les communautés pour juguler les conflits. Ils plaident également pour l’organisation d’une d’une table ronde sur la gestion des terres, considérée comme une source de conflits. Et à l’exécutif de garantir que toutes les personnes arrêtées dans le cadre de ce conflit puissent comparaître devant les juridictions compétentes, assurant ainsi le respect de leurs droits fondamentaux et la libération des innocents.
RFI / Provinces26rdc.com
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