Une enquête indépendante sur les récentes violences en République démocratique du Congo (RDC) est nécessaire afin d’éviter une aggravation de la crise entre pouvoir et opposition, a déclaré mardi 27 septembre à Genève une responsable des Nations unies.
« Une enquête indépendante, transparente et crédible est nécessaire pour traduire en justice les auteurs et les instigateurs des violences », a déclaré la haute commissaire adjointe aux droits de l’Homme, Kate Gilmore.
Les 19 et 20 septembre, 32 personnes, selon la police, 50 à 100 selon l’opposition, ont été tuées dans Kinshasa au cours d’affrontements en marge d’une manifestation organisée par l’opposition à trois mois de la fin du mandat du président Joseph Kabila pour lui signifier son « préavis » et exiger son départ, le 20 décembre.
Selon Kate Gilmore, le bilan est de 49 civils tués et 127 blessés « semble-t-il par la Garde républicaine, l’armée et la police ». Quatre policiers ont aussi été tués, selon l’ONU.
La crise actuelle remonte à la réélection contestée de M. Kabila en 2011 à l’issue d’élections entachées de fraudes massives. Ses opposants le soupçonnent depuis lors de ne cesser d’œuvrer pour contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter. Aucune date n’a été annoncée pour la prochaine présidentielle.
« Je peux vous confirmer qu’il n’est pas question de violer la Constitution », s’est défendu mardi Alexis Thambwe Mwamba, le ministre congolais de la Justice et des droits humains, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève.
« L’élection sera organisée », a-t-il poursuivi, et la date sera arrêtée en coopération avec « les organismes internationaux, dont les Nations unies ».
« Une crise à grande échelle couve », a prévenu Kate Gimore appelant tous les protagonistes de la crise à réagir en faisant « preuve de volonté politique » pour éviter une aggravation de la situation.
(AFP)
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