
La France s’est dite vivement préoccupée, vendredi 28 juillet, par la dégradation de la situation des droits de l’Homme dans la région du grand Kasaï en République démocratique du Congo.
En proie à des vagues de violences, la région du Grand Kasaï connait depuis avril 2016 une sombre période de répressions sur fond de crise politique à la suite de la révolte du chef coutumier, Kamuina Nsapu, contre l’autorité de l’État. Une situation qui semble s’accentuer comme en a fait à nouveau état le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’Homme, BCNUDH.
Consterné, le gouvernement français par l’entremise du Quai d’Orsay, a réitéré sa demande pour que toute la lumière soit faite sur les graves violations des droits de l’Homme qui ont été commises, afin que leurs responsables, quels qu’ils soient, en répondent devant la justice. Occasion aussi pour ce pays partenaire de la RD Congo de prendre note de la nomination par le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme des Nations Unies de 3 experts internationaux chargés d’enquêter sur ces violations, en coopération avec les autorités congolaises.
Cette nomination, estime la diplomatie française, est une étape importante dans l’application de la résolution adoptée en juin dernier par le Conseil des droits de l’Homme pour mettre fin à la détérioration alarmante de la situation des droits humains dans les trois provinces du Grand Kasaï en raison de la répression brutale et disproportionnée contre la milice de Kamuina Nsapu par les forces de défense nationale.
En effet, le BCNUDH avait, en juin 2017, identifié 42 fosses communes dans les 3 provinces du Grand Kasaï, des fosses communes qui auraient pour la plupart été creusées par les éléments des FARDC suite à des affrontements avec des présumés miliciens.
La France salue également, l’adoption, le 26 juillet, de la déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation en RDC. Une déclaration qui tout en marquant les attentes du Conseil en matière de lutte contre l’impunité, notamment au regard des graves violations des droits de l’Homme commises dans les Kasaïs, réaffirme les attentes du Conseil pour la mise en œuvre urgente et dans son intégralité de l’accord politique du 31 décembre 2016, afin que soient organisées, comme convenu dans l’accord, au plus tard en décembre 2017, des élections crédibles et inclusives.
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