À l’Assemblée générale de l’ONU, le Mali s’en prend à l’Algérie

À New York, où se déroule la 79ᵉ session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement malien, s’en est pris à l’Algérie. Le représentant malien a accusé les diplomates algériens d’héberger des terroristes.

Le colonel Abdoulaye Maïga, s’en est pris à l’Algérie. Il y a quelques semaines, le représentant algérien auprès de l’ONU avait dénoncé les frappes de drones ayant tué des civils dans la localité frontalière de Tinzaouatène. Des frappes menées juste après la sévère défaite des militaires maliens et des mercenaires russes contre les rebelles touaregs dans cette même région.

Le représentant malien a accusé les diplomates algériens d’héberger des terroristes.

« Nous constatons une grave ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Depuis la fin de l’Accord d’Alger le 25 janvier 2024, le Mali n’exprime qu’un seul vœu le concernant, que son âme repose en paix. Monsieur le ministre des Affaires étrangères, l’accord est bel et bien mort. Vos incantations ne serviront pas à le ressusciter. Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité, pour chaque mot employé de travers, nous réagirons par réciprocité. Quant aux représentants permanents algériens, en plus d’offrir le gîte et le couvert, certainement avec des succulents plats de tchaktchouka et de chorba à des terroristes et des renégats en débandades, son rôle d’estafette désorientée ne contribue guère à la promotion des relations de bon voisinage », a lancé le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien.

De ces propos, il ressort des accusations graves et infondées. D’une part, la qualification de la nature civile des victimes est aventureuse et diffamatoire, et d’autre part, en affirmant que les opérateurs de drones n’ont de compte à rendre à personne, ils alimentent une campagne de désinformation contre le Mali, tout en soutenant l’idée que les vaillantes forces de défense et de sécurité maliennes seraient incapables de piloter des drones.

« Aujourd’hui, les groupes terroristes ont été sérieusement affaiblis, les forces de défense et de sécurité sont déployées sur l’ensemble du territoire national. En outre, les actions offensives de nos forces se poursuivent pour démanteler les réseaux terroristes résiduels », a également déclaré le ministre malien à la tribune de l’ONU.

Le gouvernement du Mali reste conscient que la réponse uniquement sécuritaire à ses limites. C’est la raison pour laquelle en appui à l’action militaire. Le gouvernement du Mali s’est doté d’une stratégie globale et intégrée ayant pour objectif la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire national. Elle comprend des mesures politiques, administratives, de développement économique et social, y compris le dialogue avec les groupes armés et la fourniture de services sociaux de base à nos braves populations.

Par ailleurs, en marge de l’assemblée générale de l’ONU, le chef de la diplomatie du Maroc a invité ses voisins sahéliens à un déjeuner de travail, vendredi 27 septembre 2024. Nasser Bourita a reçu ses homologues des trois pays de l’AES, ainsi que celui du Tchad. Selon le compte rendu publié par la diplomatie marocaine, il a été question de suivre la mise en place de « l’initiative royale visant à favoriser l’accès des États du Sahel à l’océan Atlantique ». Un instrument diplomatique et commercial promu par Rabat.

 


RFI / Provinces26rdc.com

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