Aux Pays-Bas, des chercheurs ont déclaré avoir mis au point un outil intégrant une IA capable d’accompagner les chirurgiens durant les opérations. Il a principalement pour objectif de les aider à prendre une décision dont l’importance est cruciale pour la survie du patient.
Des informations en temps réel sur les tumeurs
Au moment de pratiquer une chirurgie du cerveau (ou craniotomie) afin de retirer une tumeur, les médecins doivent prendre une décision importante. En effet, ils peuvent décider de couper plusieurs tissus sains pour s’assurer que la tumeur soit complètement retirée ou choisir de préserver ces mêmes tissus et risquer que quelques tumeurs cancéreuses subsistent. Face à ce choix compliqué, les chirurgiens sont souvent seuls. Toutefois, cela pourrait changer dans un avenir plus ou moins proche.
Des médecins du Centre médical universitaire d’Utrecht (Pays-Bas) ont en effet travaillé sur un outil basé sur l’intelligence artificielle (IA) afin d’assister les chirurgiens dans ce choix. Selon l’étude publiée dans la revue Nature le 17 octobre 2023, l’outil nommé Sturgeon est capable de fournir aux médecins des informations supplémentaires en temps réel sur la tumeur lors de l’opération.
Des résultats prometteurs
Dans un premier temps, un ordinateur scanne les segments de l’ADN de la tumeur cérébrale et génère des données permettant d’établir un diagnostic précis du type ou du sous-type dont il s’agit. Habituellement, établir un tel diagnostic nécessite plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Ici, le diagnostic est posé juste avant l’opération, si bien que les médecins peuvent estimer plus précisément leur degré d’intervention et choisir les traitements les mieux adaptés au type de tumeur.
Les chercheurs ont tout d’abord testé leur outil sur des échantillons de tumeurs congelés issus d’opérations antérieures de cancers du cerveau. Pas moins de quarante-cinq cas sur cinquante ont été diagnostiqués avec précision en moins de quarante minutes. Ensuite, l’IA a été testée en direct lors de vingt-cinq opérations du cerveau avec succès dans dix-huit cas et en moins de quatre-vingt-dix minutes. En revanche, l’outil n’a pas atteint les résultats espérés dans sept cas.
Pour l’instant, les auteurs de l’étude estiment que le temps que prend l’outil pour établir ses diagnostics est suffisamment court pour permettre de prendre des décisions en toute confiance. En revanche, les recherches se poursuivent pour réduire le taux d’erreur, car il n’est pour l’instant pas encore acceptable. Il faut dire que le système n’a pu fonctionner avec succès que pour des échantillons qui bénéficiaient d’une représentation suffisamment grande dans les données d’entraînement.
Science Post / Provinces26rdc.com
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