L’annonce de la réouverture, à Kinshasa, des bars, terrasses, discothèques, boîtes de nuit, samedi 14 août dernier, par le gouvernement central, à travers le porte-parole Patrick Muyaya, a été accueillie avec joie aussi bien par plusieurs Kinois que des détenteurs de ces lieux de détente. Une liesse populaire a été observée dans plusieurs quartiers chauds de la capitale.
Il a fallu donc deux mois pour que l’exécutif allège les mesures drastiques, qualifiées d’ « impopulaires », après avoir constaté que la troisième vague de la Covid-19 est quasi vaincue, la courbe de contamination étant descendante depuis plusieurs semaines, à en croire le comité de riposte que pilote le docteur Muyembe.
Aussitôt l’annonce faite nuitamment par le ministre des Médias, plusieurs bars et terrasses ont ouvert leurs portes, et les clients les ont immédiatement inondés en toute quiétude.
Dimanche 15 août, l’ambiance a atteint son paroxysme. Dans les communes de Bandalungwa, Kalamu (Matonge et Yolo/Kapela), Lingwala (Avenue Niangwe), Barumbu (Bon-Marché), Matete, Lemba, N’djili (Boulevard Kimbuta), des bistros ont refoulé du monde. Difficile de passer dans plusieurs avenues jonchées de terrasses, à cause de véhicules des clients qui gênent le passage.
Si des gérants de boîtes de nuit et autres terrasses remercient les autorités d’avoir pris cette décision, plusieurs parents regrettent le » désordre » qui a repris du poil de la bête, principalement les tapages diurnes et nocturnes. Et du coup, Kinshasa reprend la « vie ».
Pour rappel, le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait annoncé, mardi 15 juin 2021, de nouvelles mesures pour faire face à la troisième vague de la Covid-19 que connait la République démocratique du Congo.
Les écoles et universités sont restées ouvertes, mais les boites de nuit, bars, terrasses et autres ont été fermés pendant deux mois.
Dans un message à la nation depuis la ville de Goma au Nord-Kivu, Félix Tshisekedi avait, par ailleurs, maintenu le couvre-feu de 22 h à 5 h (21h à 4h TU) avec des patrouilles mixtes Armée-Police.
Pour les Églises, elles étaient appelées à réduire le nombre de fidèles lors des cultes, en observant les gestes barrières. Chose qui n’a d’ailleurs pas été respectée. De même que des restaurants qui sont restés ouverts, avec les mesures barrières dont la prise de température et le lavage des mains.
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