
L’affaire Kamwina Nsapu dont les procès se sont déroulés à Kinshasa et à Kananga continue de faire couler beaucoup d’encres et de salives.
Ouvert en novembre 2017, à la Haute Cour Militaire à Kinshasa, l’affaire qui a opposé le ministère public aux miliciens Kamwina Nsapu, aile Kinshasa, a été qualifiée, par la justice, de terrorisme.
Qu’il s’agisse des actes ignobles posés dans le Kasaï par ces miliciens, lesquels ont conduit notamment à un pogrom des populations innocentes et l’assassinat des experts de l’ONU, ou de l’attaque de la prison de Makala à Kinshasa et bien d’autres, c’est du terrorisme pur et simple.
Jusque-là, beaucoup de gens soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire, sont portés disparus.
Pour rappel, deux experts de l’ONU, à savoir la Suédoise Zaida Catalan et l’Américain Michael Sharp, qui enquêtaient sur l’affaire Kamwina Nsapu, ont été sauvagement assassinés le 11 mars 2017 à Moyo Musuila, un village du Kasaï.
A Kinshasa, des miliciens Kamwina Nsapu ont également attaqué la prison centrale de Makala dans la nuit du 17 au 17 mai 2017, faisant plusieurs morts et des évasions massives. Ils ont aussi perpétré plusieurs attaques dans la ville, notamment au marché central de Kinshasa ainsi que dans plusieurs autres endroits de la capitale.
Des procès ont été ouverts à Kinshasa et à Kananga, et beaucoup de gens sont interpellés, arrêtés et condamnés. Plusieurs personnes sont poursuivies pour cette affaire. Cependant, les enquêtes semblent continuer, même en dehors du procès.
Il faut signaler aussi qu’il y avait des gens arrêtés dans le Kasaï pour la même affaire, mais relâchés par la suite pour insuffisance des preuves.
Seulement les services de sécurités continueraient à garder l’œil sur la plupart d’entre eux.
Au fur et à mesure que des procès se poursuivent, les personnes ont des nouveau fait l’objet des poursuites. Quelques-unes ont été retrouvées, d’autres continuent à courir.
C’est le cas notamment de Tshibola Marie-Jeanne, Kabangu Tambwe, Kabangu Makanda Beken, Ilunga wa Ilunga Jos, Mutamba Anicet et Kalonji Kalo dont les services n’ont toujours pas des nouvelles.
Biso Banso
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