Aux lendemains du verdict de la Haute Cour, les ténors de l’Opposition sont divisés entre la dynamique unitaire et les agendas personnels.
Faut-il craindre le boycott du scrutin par l’opposition après la disqualification de Moïse Katumbi et de Jean-Pierre Bemba, deux des principaux candidats à la présidentielle du 23 décembre prochain ? Les opposants seraient-ils solidaires à ce point ? Vingt quatre heures après l’invalidation de l’ancien Vice-président de la République, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a tenu une réunion dite de « crise » au cours de laquelle le parti cher à Jean-Pierre Bemba et ses alliés s’engagent à « évaluer, dans un bref délai, l’ensemble du processus électoral en vue de communiquer la décision de leur participation ou non au processus en cours ». En des termes voilés, le MLC n’exclut donc pas l’option du boycott.
Appel à une candidature unique
Ici et là les ténors de l’opposition continuent d’appeler à l’unité et à une candidature unique. En séjour à Bruxelles, Adolphe Muzito, un des six prétendants recalés à l’élection présidentielle, s’est entretenu avec Moïse Katumbi Chapwe,
président de la plateforme électorale « Ensemble pour le changement ».
Toujours dans la capitale de l’Europe, un rendez-vous était prévu avec le président du MLC Jean-Pierre Bemba Gombo. Après la Belgique, l’ancien Premier ministre se propose, à son retour au pays, de rencontrer Félix Tshisekedi et tous les autres candidats, validés ou pas. But : arrêter une stratégie concertée pour donner une chance à l’alternance…
QUI VA SE DESISTER AU PROFIT DE QUI ?
Question : Qui va se désister et s’effacer au profit de qui ? En 2011, Etienne Tshisekedi avait dit qu’il ne s’était pas battu pendant une trentaine d’années pour rien.
Au point de faire dire à certains analystes qu’en RDC, l’option d’un candidat unique de l’opposition passe finalement pour une simple vue de l’esprit dans une opposition plurielle où chacun entend jouer sa partition pour avoir droit de cité dans la configuration politique de demain. Plus d’une fois, l’opposition a expérimenté ce genre d’alliances circonstancielles sans qu’elles puissent résister à l’épreuve du temps.
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