Le président de l’Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (Afdc-A) semble ne pas s’être remis de son écartement du gouvernement après qu’on a primé l’aile Néné Nkulu à son détriment, parti pourtant reconnu unique par le ministère de l’intérieur et le conseil national du suivi de l’accord (CNSA).
Dans ses propos, enrobés d’un soupçon d’ironie, diffusés il y a quelques heures sur son compte Twitter, le sénateur Bahati Lukwebo, s’étonne de la visibilité dont fait montre les ministres « nommés frauduleusement ».
Étonnant de voir des ministres nommés frauduleusement se faire appeler EXCELLENCES et de surcroît plus visibles que les autres dans les médias et les réseaux sociaux. Une façon de se moquer de l’Etat de droit en jouissant du patrimoine de l’AFDC-A conquis à la sueur!
— Prof Bahati Lukwebo (@PLukwebo) October 22, 2019
Omerta et silence coupable
Face au silence des institutions, les mêmes qui lui ont reconnu légitimité, le président de l’Afdc-A évoque l’omerta et silence coupable.
« RDC: Omerta et silence coupable. Au grand jour, violation de la Constitution et des lois sur les partis et regroupements politiques. Cas AFDC-A. Où va le pays? Personne ne condamne: Institutions, politiques, soc civile…OMERTA. Faut-il une révolution populaire faute de justice ? », avait encore tweeté le sénateur.
Les tractations qu’il a menées pour une répartition équitable des postes sont restées lettres mortes.
Des illusions perdues.
Entretemps, la scène politique congolaise bâtie exclusivement sur l’alliance Fcc-Cach ne fait pas de cadeau. Seuls les membres sont récompensés.
La primature et la chambre basse ayant glissé entre ses doigts, ses espoirs tournés vers le sénat se sont envolés. 43 contre 65 voix, Bahati Lukwebo a perdu face à Alexis Tambwe Mwamba, candidat désigné par l’autorité morale du front commun pour le Congo (FCC).
Il semble s’accrocher sur ce qui lui reste… Et la remise en question de l’Etat de droit qui se lit entre les lignes partagées au courant de la matinée de ce mercredi 23 octobre, du reste hypothétique, pousse d’aucuns à s’interroger sur l’avenir de ce qu’a été le deuxième poids politique du FCC après le Pprd.
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