Il a également résumé les condoléances recueillies depuis son arrivée ce matin à Beni.
« Mes frères, c’est triste. Les mamans d’ici m’ont demandé de transmettre ce message : les policiers et les militaires qui sont ici ne sont pas nos ennemis. Elles m’ont dit de transmettre ce message : la MONUSCO est ici, mais on continue de nous tuer. Mon message est le suivant : « la paix à Beni ». Nous ferons tout ce qui est à notre pouvoir pour transmettre ce message. Nous considérons Beni comme symbole de ce qui se passe dans la partie Est du pays ».
Il en a profité pour envoyer également quelques piques aux dirigeants actuels.
« Une chose fera en sorte que la paix soit établie, il faut l’amour. Nous allons prier ce dimanche pour la paix. La paix, c’est aussi notre comportement. Comment un fils du Congo peut avoir l’intention de tuer un autre fils du Congo. Cela veut dire que ceux qui tuent ne sont pas les fils du Congo. Tout ce qui se passe ici, c’est parce que ne nous n’avons pas des dirigeants légitimes », a-t-il ajouté.
Adolphe Muzito et Martin Fayulu passeront la nuit à Beni. Mercredi, donc le lendemain, ils participeront à une messe et rencontreront plusieurs délégations de la population locale.
Adolphe Muzito et Fayulu sont arrivés à Beni
Quelques partis politiques de la coalition Lamuka se sont impliqués, l’Ecidé de Martin Fayulu et le Mouvement social (MS) de Pierre Lumbi, entre autres. Ces deux leaders arrivent à Beni pour marquer leur solidarité avec la population meurtrie par les violences et l’épidémie à virus Ebola.
« Il n’y a pas de Congo sans Beni », scande Fayulu avec les habitants de Beni
Prenant la parole, Martin Fayulu, qui réclame toujours sa victoire à la présidentielle, a insisté sur le caractère indivisible du pays.
« Je suis dans la rue de la manière dont vous m’avez accueilli avec le coordonnateur de Lamuka. Nous sommes venus ici pour vous témoigner l’amour des enfants du Congo. Il n’y a pas de Congo sans Beni. Cela veut dire beaucoup. Cela veut dire qu’il n’y a pas de Congo sans un petit territoire, le Congo ne sera jamais divisé. Les ennemis qui veulent diviser en morceau le Congo ne réussiront pas. Je suis chaque jour triste quand on tue les gens ici. Au moins 10 personnes meurent chaque jour à Beni. Plusieurs d’entre vous m’écrivent à chaque fois qu’il y a tuerie. Les papas me disent que dites pour nous à la police et aux militaires qu’ils ne doivent pas nous considérer comme des ennemis, ils sont là pour nous sécuriser », a déclaré Martin Fayulu.
Bien avant de rallier le rond-point du 30 Juin, Adolphe Muzito et Martin Fayulu ont visité le site de Masiani, dans la commune de Mulekera, où 8 civils ont été récemment tués par les présumés rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF). Ils se sont aussi inclinés devant la tombe du militant de la Lucha, tué dans la répression des services de sécurité.
Fayulu à Beni « Nous savons que le mal vient d’un homme, Kabila, et il n’y a qu’une seule solution »
Comme lors de ses précédents meetings, il en a profité pour tacler Joseph Kabila.
« Nous n’allons pas laisser le pays mourir. Nous n’avons pas peur de la mort. Nous savons que le mal vient d’un homme, Kabila. Il n’y a qu’une seule solution. Que le président que vous avez élu soit installé. Il faut des institutions légitimes, des députés légitimes, etc. Qu’on ne vous piège pas comme Kabila a piégé Tshisekedi. La solution, c’est le départ de Kabila », a-t-il ajouté.
Il a également sensibilisé contre la maladie à virus Ebola qui sévit dans la région.
« Concernant Ebola, cette maladie existe. Il faut suivre ce que disent les équipes de la riposte », a-t-il conseillé.
Martin Fayulu et Adolphe Muzito ainsi que quelques cadres de Lamuka sont arrivés, ce mardi, à Beni, dans le cadre d’un séjour qui va se terminer le jeudi 26 décembre.
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