RDC : Fayulu à Beni « Tout ce qui se passe ici, c’est parce que n’avons pas des dirigeants légitimes »

Martin Fayulu s’est adressé à la population de Beni (Nord-Kivu), ce mardi 24 décembre, au cours d’un rassemblement. L’ancien candidat à la présidentielle qui revendique toujours sa victoire et se considère comme le président élu, mais pas investi, accompagne Adolphe Muzito dans cette mission de deux jours.
« Nous ne sommes pas là pour un meeting. Nous sommes là pour vous prouver l’amour du Congo pour vous. Il n’y a pas de Congo sans Beni. Il n’y a pas de Congo sans un de ces territoires. Ceux qui veulent balkaniser le pays n’arriveront ps à leur fin. Je suis triste d’apprendre qu’on tue ici. Chaque jour, je reçois des appels venant de vous », a-t-il déclaré.

Il a également résumé les condoléances recueillies depuis son arrivée ce matin à Beni.

« Mes frères, c’est triste. Les mamans d’ici m’ont demandé de transmettre ce message : les policiers et les militaires qui sont ici ne sont pas nos ennemis. Elles m’ont dit de transmettre ce message : la MONUSCO est ici, mais on continue de nous tuer. Mon message est le suivant : « la paix à Beni ». Nous ferons tout ce qui est à notre pouvoir pour transmettre ce message. Nous considérons Beni comme symbole de ce qui se passe dans la partie Est du pays ».

Il en a profité pour envoyer également quelques piques aux dirigeants actuels.

« Une chose fera en sorte que la paix soit établie, il faut l’amour. Nous allons prier ce dimanche pour la paix. La paix, c’est aussi notre comportement. Comment un fils du Congo peut avoir l’intention de tuer un autre fils du Congo. Cela veut dire que ceux qui tuent ne sont pas les fils du Congo. Tout ce qui se passe ici, c’est parce que ne nous n’avons pas des dirigeants légitimes », a-t-il ajouté.

Adolphe Muzito et Martin Fayulu passeront la nuit à Beni. Mercredi, donc le lendemain, ils participeront à une messe et rencontreront plusieurs délégations de la population locale.

Adolphe Muzito Fumutshi et Martin Fayulu Madidi ainsi que d’autres cadres de la coalition Lamuka sont arrivés, ce mardi 24 décembre, à Beni (Nord-Kivu). Ils ont atterri à bord de l’avion du régulier de la Compagnie Africaine d’Aviation (CAA), qui s’est posé à l’aéroport de Mavivi à 14 heures 15 minutes (heure locale).
La présence des militants de Lamuka est constatée à l’aéroport de Mavivi. Le coordonnateur de Lamuka, Adolphe Muzito, et Martin Fayulu se dirigent au rond-point du 30 Juin où un meeting est prévu.

Quelques partis politiques de la coalition Lamuka se sont impliqués, l’Ecidé de Martin Fayulu et le Mouvement social (MS) de Pierre Lumbi, entre autres. Ces deux leaders arrivent à Beni pour marquer leur solidarité avec la population meurtrie par les violences et l’épidémie à virus Ebola.

Martin Fayulu et Adolphe Muzito sont arrivés, ce mardi 24 décembre, à Beni (Nord Kivu), comme annoncé pour passer les fêtes de fin d’année avec cette population meurtrie depuis plus d’un an. Les deux leaders de la coalition Lamuka se sont adressés à la population qui est venue les accueillir.
« Nous avons pris la décision de venir savoir comment les choses se passent ici, à Beni. Sachez que nous sommes venus pour que vous compreniez que vous n’êtes pas les seuls à souffrir de ce qui se passe ici. Tout le Congo est derrière vous, Lamuka aussi », a brièvement dit le coordonnateur de Lamuka, Adolphe Muzito.

Prenant la parole, Martin Fayulu, qui réclame toujours sa victoire à la présidentielle, a insisté sur le caractère indivisible du pays.

« Je suis dans la rue de la manière dont vous m’avez accueilli avec le coordonnateur de Lamuka. Nous sommes venus ici pour vous témoigner l’amour des enfants du Congo. Il n’y a pas de Congo sans Beni. Cela veut dire beaucoup. Cela veut dire qu’il n’y a pas de Congo sans un petit territoire, le Congo ne sera jamais divisé. Les ennemis qui veulent diviser en morceau le Congo ne réussiront pas. Je suis chaque jour triste quand on tue les gens ici. Au moins 10 personnes meurent chaque jour à Beni. Plusieurs d’entre vous m’écrivent à chaque fois qu’il y a tuerie. Les papas me disent que dites pour nous à la police et aux militaires qu’ils ne doivent pas nous considérer comme des ennemis, ils sont là pour nous sécuriser », a déclaré Martin Fayulu.

Bien avant de rallier le rond-point du 30 Juin, Adolphe Muzito et Martin Fayulu ont visité le site de Masiani, dans la commune de Mulekera, où 8 civils ont été récemment tués par les présumés rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF). Ils se sont aussi inclinés devant la tombe du militant de la Lucha, tué dans la répression des services de sécurité.

Fayulu à Beni « Nous savons que le mal vient d’un homme, Kabila, et il n’y a qu’une seule solution »

Martin Fayulu s’est montré une fois de plus combatif devant la population, réunie à Beni, pour l’écouter, ce mardi 24 décembre, dans le cadre d’un meeting qu’il a animé avec Adolphe Muzito.
« Le Congo est membre de la communauté internationale. Vous avez dit que les militaires vous tuent. Cela veut dire que ces militaires ne sont pas des Congolais. Vous avez dit que les gens qu’ils ont envoyés ici sont des combattants M23 et vous savez qu’ils ne sont pas des Congolais. Ntaganda, Kunda ne sont pas Congolais. On les avait emmenés ici en les présentant comme des Congolais », a-t-il dit au sujet des violences dans cette partie du pays.

Comme lors de ses précédents meetings, il en a profité pour tacler Joseph Kabila.

« Nous n’allons pas laisser le pays mourir. Nous n’avons pas peur de la mort. Nous savons que le mal vient d’un homme, Kabila. Il n’y a qu’une seule solution. Que le président que vous avez élu soit installé. Il faut des institutions légitimes, des députés légitimes, etc. Qu’on ne vous piège pas comme Kabila a piégé Tshisekedi. La solution, c’est le départ de Kabila », a-t-il ajouté.

Il a également sensibilisé contre la maladie à virus Ebola qui sévit dans la région.

« Concernant Ebola, cette maladie existe. Il faut suivre  ce que disent les équipes de la riposte », a-t-il conseillé.

Martin Fayulu et Adolphe Muzito ainsi que quelques cadres de Lamuka sont arrivés, ce mardi, à Beni, dans le cadre d’un séjour qui va se terminer le jeudi 26 décembre.

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