Cent vingt-quatre présumés miliciens ainsi que soixante-dix-huit de leurs supposés collaborateurs ont été capturés depuis le mois de juin dernier en Ituri. Selon l’armée, qui livre ces chiffres mercredi 10 novembre à Bunia, c’est le résultat de la mobilisation des forces de sécurité pour pacifier l’Ituri en cette période de l’état de siège.
La dernière arrestation d’un présumé milicien est intervenu le week-end par les services de sécurité au quartier Kindia à Bunia. Il s’agit d’un général autoproclamé et présumé chef de la milice FPIC.
Selon l’armée, il serait impliqué dans plusieurs attaques de cette milice contre la population locale.
La société civile de l’Ituri, qui salue ces cas d’arrestations, dit rester perplexe quant aux résultats que ces arrestations produisent sur le terrain.
« Cette arrestation doit aller plus loin. Arrêter une ou deux personnes n’empêche pas les groupes armés de continuer avec des massacres. Nous demandons aux FARDC de doubler encore d’efforts », a affirmé le coordonnateur de la société civile de l’Ituri, Dieudonné Losa.
De son côté, l’organisation de défense des droits humain « Justice plus » exige qu’un procès équitable soit organisé dans le respect du principe de la présomption d’innocence de chaque détenu.
Toutes ces personnes bénéficient encore de la présomption d’innocence, a poursuivi le coordonnateur de Justice Plus, Xavier Macky.
Il pense que ces personnes arrêtées devraient être transférées dans un délai raisonnable devant leur juge naturel pour un procès équitable.
D’après l’armée, certains de ces présumés assaillants sont déjà mis à la disposition de la justice et d’autres sont en interrogatoire au service de renseignements militaires.
Radio Okapi n’a pas réussi à avoir la réaction des autorités judiciaires sur cette question.
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