Le nouveau président de la RDC, Félix-Antoine Tshisekedi, est attendu du 3 au 5 avril prochain aux États-Unis pour une visite officielle. Son premier déplacement, en dehors du continent africain, est réservé au pays de l’oncle Sam. Pays, frère et ami, comme beaucoup aime le dire et qui a joué un rôle de premier plan dans le dénouement de la crise politique et électorale en RDC.
En effet, un programme chargé est prévu pour le nouvel occupant du palais de la Nation. Félix Tshisekedi rencontrera Mike Pompeo, le puissant secrétaire d’État. Il aura également des réunions avec le National security council, l’organe en charge de la sécurité à la Maison Blanche.
A côté de la politique et la sécurité, les questions économiques liées notamment aux échanges commerciaux et aux investissements américains en RDC sont inscrites dans l’agenda de Félix Antoine Tshisekedi pour ses entretiens techniques et stratégiques avec l’administration Trump. La finalité étant d’établir les bases d’un nouveau partenariat gagnant-gagnant avec les États-Unis d’Amérique.
Dans cette perspective, la RDC a tout intérêt à attirer quelques milliards de dollars sur les 60 milliards d’investissements directs étrangers que Washington vient d’aligner pour certains pays du monde parmi lesquels elle fait partie.
Le Congo, pays aux potentiels énormes mondialement reconnus, fait face à des obstacles dont la corruption, l’insécurité et le climat des affaires. Ces fléaux découragent les sociétés américaines à y investir. Félix Antoine Tshisekedi aura donc l’occasion de présenter la RDC sous un nouveau visage et de rassurer son partenaire américain sur les efforts qu’il entend déployer pour mettre fin aux fléaux décriés.
En marge de ce programme officiel, le chef d’État congolais s’entretiendra aussi avec les responsables du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale pour entamer les discussions et aplanir les divergences qui ont jalonné leurs rapports avec la RDC durant les dernières années.
Les organisations de défense des droits de l’homme et des ONG fortement impliquées dans le suivi de la situation des droits humains en RDC auront aussi l’occasion de rencontrer le nouveau président.
Au demeurant, il y a lieu de constater que les USA ont été le premier pays occidental à apporter un soutien inconditionnel à Félix Antoine Tshisekedi, depuis son investiture à la tête du pays. Les récentes sanctions financières et restrictions contre des personnalités congolaises illustrent bien, d’après l’administration Trump, cette volonté américaine de lutter contre la corruption et militer pour l’instauration de la bonne gouvernance.
Deux membres de l’administration américaine se sont succédé, en deux semaines, à Kinshasa. D’abord, Peter Pham l’envoyé spécial. Ensuite, le sous-secrétaire d’Etat Tibor Naguy avec la main une invitation du gouvernement américain au nouveau président pour sceller le nouveau partenariat entre les deux pays.
Bien qu’ils manifestent tous, au nom de leur gouvernement, l’intérêt de travailler avec le nouveau président de la République pour permettre à la RDC de faire face aux multiples défis qui s’imposent à lui, Félix Tshisekedi à son tour est appelé à agir consciemment en tenant compte des intérêts du peuple et de la Nation durant son séjour de 72 heures à Washington.
Même si la poignée de mains protocolaire n’est pas prévue avec son homologue américain, Donald Trump, cette visite de travail s’impose.
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