RDC : Le méthane du lac Kivu pourrait enfin fournir de l’électricité aux Congolais

La RDC s’organise pour l’exploitation du méthane malgré la résistance des organisations de défense de l’environnement.

Depuis le mois de juillet, les ministères congolais de l’Energie et des Hydrocarbures s’opposent à l’ONG Greenpeace au sujet de l’exploitation du méthane du lac Kivu, dans l’est du pays, que la RDC aimerait utiliser pour produire de l’électricité.

Les autorités congolaises sont allées jusqu’au Koweït pour rencontrer la société Alghanim International, intéressée par cette exploitation. C’était en mai dernier.

Les environnementalistes posent des conditions

Mais si la RDC aimerait voir le gaz enfermé dans le lac Kivu produire dans les plus brefs délais de l’électricité, comme l’a fait son voisin, le Rwanda, Kinshasa se heurte à une résistance des organisations de défense de l’environnement.

Greenpeace Afrique, par exemple, estime que le fait d’avoir procédé le 12 octobre au dépouillement des candidatures de sociétés pour   l’extraction du gaz méthane du lac Kivu enfreint la loi congolaise.

Raoul Monsembula, le coordinateur régional de Greenpeace Afrique, explique les dangers d’une procédure que le ministère congolais des Hydrocarbures aurait décidé d’accélérer. Il précise que :

« Ce processus précipité est une invitation ouverte à piller le peuple congolais et les écosystèmes dont il dépend. C’est l’enrichissement d’une élite écocide. La loi est claire. Il y a l’évaluation environnementale qui doit se faire et des étapes stratégiques à suivre pour arriver à la signature du contrat ».

Le lac Kivu étant proche du volcan Nyiragongo qui est toujours actif, certains scientifiques redoutent des dégâts considérables une fois que le gaz méthane du lac serait touché lors de l’éruption.

La durée qu’il faut pour étudier ce genre de dossier n’a pas été respectée, selon Greenpeace.

Le soutien au niveau continental

Mais le ministère congolais des Hydrocarbures se défend en affirmant que toutes les procédures ont été respectées. Ce dernier jouit également de la défense de la Chambre africaine de l’énergie.

NJ Ayuk, son président, assure ainsi que : « le ministère congolais des Hydrocarbures a, pour la première fois, respecté toutes les procédures comme stipulées par la loi congolaise » avant de poursuivre que « ces enchères ont été rendues publiques pour ensuite regarder du côté des capacités techniques et financières des compagnies qui veulent exploiter. Il y en a même eu l’évaluation d’éventuels impacts environnementaux ».

L’ONG Greenpeace Afrique a fait savoir, dans sa lettre datée du 12 août aux autorités congolaises, que certains de ses agents ont subi des agressions de personnes inconnues. Greenpeace considère que ces violences sont liées à l’engagement de ses employés dans le dossier de l’exploitation du méthane du lac Kivu.


DW / Provinces26rdc.com

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