RDC : L’ONU dénonce le « délire total » des rumeurs autour d’Ebola

La représentante des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), la diplomate algérienne Leïla Zerrougui, a qualifié de « délire total » les rumeurs circulant autour de l’épidémie d’Ebola, qui a fait plus de 1.100 morts dans l’est du pays.

La cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco) a dénoncé « cette histoire de délire total » qui consiste à dire « qu’il n’y a pas de maladie, qu’on veut nous empoisonner par ce qu’on est en train de gagner de l’argent sur nous ».

« Nous sommes ici pour travailler avec les autorités, mais nous sommes aussi ici pour dire aux populations que c’est vraiment incroyable qu’on puisse s’attaquer à celui qui vient vous soigner », a affirmé Mme Zerrougui, en déplacement vendredi à Butembo, l’épicentre de l’épidémie, dans des propos rapporté par la radio onusienne Okapi.

L’épidémie déclarée le 1er août dans la province du Nord-Kivu a tué 1.105 personnes pour 1.649 cas, d’après le dernier pointage du ministère de la Santé vendredi.

Les équipes anti-Ebola font face à des résistances et des violences.

Un agent congolais de la « riposte », chargé des enterrements « dignes et sécurisés » pour éviter la propagation du virus, a été tué cette semaine dans la région de Beni et Butembo. Mercredi, des hommes armés ont lancé des attaques à Butembo faisant une dizaine de morts, assaillants et forces de sécurité confondus. Ces violences ont perturbé les activités de la lutte anti-Ebola.

Fin avril, un médecin épidémiologiste camerounais de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Dr. Richard Mouzoko, a été tué en pleine réunion. Fin février-début mars, les Centre de traitement d’Ebola (CTE) ont été attaqués à Butembo et dans la localité voisine de Katwa.

Le coordonnateur de la lutte anti-Ebola, Justus Nsio, a mis ces violences sur le compte d’ »attaques isolées des insurgés »: « Donc je ne pense pas que ça soit la communauté toute entière qui refuse les activités de la riposte ».

Plusieurs groupes armés sont actifs dans la région de Beni et Butembo.​

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