Les Etats-Unis viennent d’imposer des sanctions à plusieurs haut responsables du système électoral et gouvernementaux de la République démocratique du Congo (RDC) en raison de leur rôle présumé dans la corruption du processus électoral dans le pays, a annoncé vendredi le département d’Etat américain dans un communiqué de presse.
« Le secrétaire d’État désigne publiquement, en raison de leur implication dans une corruption importante liée au processus électoral, les personnes suivantes : M. Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo (RDC); M. Norbert Basengezi Katintima, vice-président de la CENI; M. Marcellin Mukolo Basengezi, conseiller du président de la CENI; M. Aubin Minaku Ndjalandjoko, président de l’Assemblée nationale de la RDC; et M. Benoit Lwamba Bindu, Président de la Cour constitutionnelle de la RDC « , indique le communiqué.
Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, impose également des restrictions de visa à d’autres responsables des élections, militaires et gouvernementaux, pour violations présumées des droits humains et abus du processus démocratique, a indiqué le communiqué.
L’annonce des sanctions tombent au moment où Peter Phan , l’envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs, est reçu par le Président Felix Tshisekedi.
Il convient par ailleurs de noter que les USA avaient pris acte de la décision de la Cour Constitutionnelle confirmant les résultats annoncés par la Comission électorale indépendante (CENI) et qui proclamait Felix A. Tshisekedi Tshilombo vainqueur de la Présidentielle du 30 décembre 2018.
Ci-dessous le communiqué
Bureau du porte-parole
Washington DC
22 février 2019
Les États-Unis soutiennent le peuple de la République démocratique du Congo (CDR) à la suite du transfert historique du pouvoir de ce pays. Les élections reflètent le désir du peuple du parti D.R.C. pour le changement et les institutions gouvernementales responsables. Cependant, la conduite et la transparence du processus électoral suscitent des préoccupations légitimes.
Le Secrétaire d’État désigne publiquement, en raison de leur implication dans une corruption importante liée au processus électoral, les personnes suivantes: M. Corneille Nangaa, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République démocratique du Congo (CDR); M. Norbert Basengezi Katintima, vice-président de la CENI; M. Marcellin Mukolo Basengezi, conseiller du président de la CENI; M. Aubin Minaku Ndjalandjoko, président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo; et M. Benoit Lwamba Bindu, président de la Cour constitutionnelle du CRD. Cette désignation publique est faite en vertu de la Section 7031 (c) de la Loi de 2019 portant affectation de crédits du Département d’État, Opérations étrangères et programmes connexes (Div. F, P.L. 116-6-).
La Section 7031 (c) prévoit que, dans les cas où le Secrétaire d’État dispose d’informations crédibles indiquant que des fonctionnaires de gouvernements étrangers ont été impliqués dans une corruption grave ou une violation flagrante des droits de l’homme, ces personnes et les membres de leur famille immédiate ne peuvent entrer dans le pays. États Unis.
Le secrétaire d’État impose également des restrictions de visas aux fonctionnaires électoraux, ainsi qu’aux responsables militaires et gouvernementaux soupçonnés d’être responsables, complices ou auteurs de violations des droits de l’homme, d’atteintes ou de saper le processus démocratique dans la République démocratique du Congo.
Ces personnes se sont enrichies par la corruption ou ont dirigé ou supervisé des actes de violence à l’encontre de personnes qui exercent leur droit de réunion pacifique et leur liberté d’expression. Ils agissaient en toute impunité aux dépens du peuple congolais et faisaient preuve d’un mépris flagrant pour les principes démocratiques et les droits de l’homme.
Le département d’État souligne que les actions annoncées aujourd’hui sont spécifiques à certains responsables et non au peuple congolais ou au gouvernement nouvellement élu. Cette décision témoigne de l’engagement du Département d’État à travailler avec le nouveau bureau de la Division des affaires civiles de la RDC. Le gouvernement doit concrétiser son engagement à mettre fin à la corruption et à renforcer la démocratie et la responsabilité, ainsi que le respect des droits de l’homme.
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