Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a, à travers une série de questions, jugé modique le budget de 10 milliards comparativement à la dimension du pays et ses potentialités.
« La hauteur de ce budget nous envoie à l’interrogation collective et paradoxale de savoir, pourquoi et comment un pays aussi grand, aussi peuplé comme le nôtre, avec un potentiel économique aussi extraordinaire, des grandes ressources naturelles, est-il classé parmi les pays disposant d’un budget le plus faible au monde ? Pourquoi après tant d’années d’indépendance, sommes-nous toujours dans l’incapacité de transformer nos potentialités en richesses ? », s’est interrogé Ilunga Ilunkamba.
La modicité du budget national pousse le chef du gouvernement à se poser la question notamment sur l’efficacité du système fiscal congolais.
« Notre système fiscal fonctionne-t-il encore efficacement ? Nous tous qui devons payer l’impôt, sommes-nous vraiment en ordre ? Les recettes reçues par les agents des régies financières et des services financiers, atterrissent-elles en totalité dans la caisse de l’Etat ? Ceux qui détournent l’argent de l’Etat, sont-ils vraiment sanctionnés ? Pourquoi le pillage des recettes n’est pas toujours sérieusement découragé dans notre pays ? Ce sont là autant d’interrogations qui doivent nous interpeller tous, et nous conduire à prendre des mesures fortes, destinées à éradiquer ces antivaleurs si nous voulons réellement faire emprunter notre pays, un nouveau schéma et faire vivre à notre peuple une nouvelle histoire dans sa marche vers la renaissance », a indiqué le Premier ministre.
M. Ilunkamba a exigé la rigueur dans la gestion des finances publiques afin, dit-il, d’éviter au pays l’endettement. Sur les 10 milliards, le gouvernement consacre 11,3%, soit 1,13 milliard USD, à la gratuité de l’enseignement primaire.
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