Félix Tshisekedi a réaffirmé sa détermination à permettre à l’opposition politique congolaise d’avoir son porte-parole, conformément à la Constitution et aux lois de la République Démocratique du Congo. Déclaration faite par le chef de l’État au cours d’une interview accordée à Radio Vatican samedi 5 octobre dernier en marge de la création du Cardinal Fridolin Ambongo.
« Nous, en arrivant au pouvoir, nous nous sommes rendus compte qu’il y a beaucoup de choses qu’on ne sait pas et qui créent d’ailleurs de l’incompréhension avec ceux qui sont au pouvoir parce qu’on les soupçonne, on a des préjugés. Or, si on participe aux affaires d’une manière ou d’une autre, ça va aller. Et cette histoire par exemple de chef de file de l’opposition comme c’est prescrit par la Constitution, je veux la réaliser parce que c’est important d’avoir des interlocuteurs qui ne pensent pas comme nous et qui vont nous aider par leurs critiques constructives, j’espère, à aller de l’avant et à faire avancer le pays », a souligné Félix Tshisekedi.
Pour le chef de l’État, cela permettra de faire avancer les choses en République Démocratique du Congo.
« C’est le pays qui va gagner. Dans tout ce que nous faisons, c’est le pays qui doit gagner », conclut le successeur de Joseph Kabila.
Dans son article 8, la Constitution de la RDC dispose : « l’Opposition politique est reconnue en RD Congo. Les droits liés à son existence, à ses activités et à sa lutte pour la conquête démocratique du pouvoir sont sacrés. Ils ne peuvent subir de limites que celles imposées à tous les partis et activités politiques par la présente Loi ».
Parlementaire ou non, le porte-parole de l’opposition doit être élu par les députés nationaux et les sénateurs membres des groupes parlementaires de l’opposition.
Selon l’article 21 de la loi portant statut de l’opposition, il a rang de ministre d’État et bénéficie des avantages afférents à cette fonction. Et au niveau des provinces, les porte-paroles de l’opposition auront le rang de ministres provinciaux.
En tenant compte des résultats issus des élections du 30 décembre 2018, c’est la plateforme Ensemble pour le Changement de Moïse Katumbi qui vient en tête, du point de vue du nombre de députés nationaux obtenus, au sein de la coalition de l’opposition LAMUKA.
Cependant, qu’il s’agisse de 2006 ou 2011, l’opposition n’a jamais élu son porte-parole. Les opposants ont toujours accusé l’ancien régime au pouvoir de bloquer le processus de désignation de son porte-parole.
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