RDC « Un garçon m’a droguée et violée » : à Kinshasa, l’enfer quotidien des filles de la rue

Près de 20 000 enfants errent dans la capitale congolaise, formant des gangs au sein desquels les violences sexuelles sont perçues comme un baptême d’intégration ou une punition.

« Bienvenue chez Satan ! », lance le chauffeur de la clinique mobile en s’engouffrant dans l’ancien cimetière de Kasa-Vubu. En cette soirée pluvieuse comme Kinshasa en connaît pendant la mousson, un silence sépulcral plane sur le terrain désaffecté. Georges Kabongo et son équipe d’éducateurs s’affairent avant l’arrivée de ceux qui se surnomment « les vampires ». Soudain, leurs silhouettes surgissent de l’obscurité. Par petits groupes, ils s’élancent, gamelles à la main. Au menu ce soir : riz, haricots rouges et poisson. Trois soirs par semaine, ces gamins des rues sont assurés d’un repas complet gratuit.

Dans ces gangs, les violences sexuelles sont perçues comme un baptême d’intégration ou une punition. « Les filles qui ne respectent pas les règles sont violées par les garçons du groupe, puis rasées et chassées », explique Georges Kabongo, dont l’association, l’Œuvre de reclassement et de protection des enfants de la rue (Orper), appartient au Réseau des éducateurs des enfants et jeunes de la rue (Reejer), une plateforme qui regroupe une centaine d’ONG travaillant pour la protection des jeunes en République démocratique du Congo (RDC).

Course contre la montre

Selon les chiffres du Reejer, près de 20 000 enfants errent dans la capitale congolaise. Il y a autant de garçons que de filles, les premiers étant les principaux agresseurs des secondes. « Pour ces enfants, le viol est un mode de vie. Ils pensent que la violence les protège », explique Denis Mabwa, qui tire ce constat de sa longue expérience d’éducateur dans un centre d’hébergement.

Sur le terrain, au quotidien, la tâche est monumentale. La prise en charge des violences sexuelles commises par des enfants reste difficile pour les travailleurs sociaux. « Comment accompagner des enfants qui violent d’autres enfants ? », s’interroge Chimène Kambembo, chargée de la santé sexuelle au sein du Reejer. Sa mission lors des maraudes s’apparente à une course contre la montre : repérer au plus vite, dans les soixante-douze heures maximum, les filles victimes d’agression, afin de les traiter contre les infections sexuellement transmissibles. Il faut aussi assurer le suivi des jeunes mères, qui pour certaines ont accouché dans la rue. En 2018, la plateforme a comptabilisé 370 naissances – et le décès, faute de soins, de 21 nouveau-nés.

La maraude permet aussi d’écouter ces enfants traumatisés et de les convaincre de porter plainte. Mais la peur des représailles et le manque de confiance envers la police les enferment dans le silence. Difficile de parler quand la culture de l’impunité prévaut jusque chez les représentants de l’ordre. Policiers et militaires sont fréquemment accusés de viols par des enfants des rues, selon plusieurs témoignages recueillis par le Reejer. « Une jeune mineure nous a récemment confié qu’une nuit, douze policiers l’ont violée. En guise de préservatif, ils ont recouvert leur sexe d’un morceau de plastique », rapporte Georges Kabongo.

Repas chaud et préservatifs

La nuit, ces gamines brisées et désorientées – certaines n’ont pas plus de 10 ans – deviennent les proies de pédocriminels. La passe à 2 500 francs congolais (environ 1 euro) les expose aux maladies. « Certains adultes leur proposent de payer plus à condition que ça se fasse sans protection, constate l’éducateur. Sans oublier qu’entre eux, les enfants refusent d’utiliser des préservatifs. »

La crise du Covid-19 a aggravé leur condition. Contrecoup des restrictions sanitaires, les clients ont déserté les sites de prostitution. Clara*, pimpante adolescente au regard démesurément agrandi par des faux cils, ironise sur « cette affaire de couvre-feu ». « Comment on fait pour gagner de l’argent si les policiers sont partout ? », lance-t-elle à l’équipe de travailleurs sociaux. L’adolescente repart avec un repas chaud et une poignée de préservatifs.

Malgré ses seize années à côtoyer des enfants meurtris physiquement et psychologiquement, Georges Kabongo ne cède pas au découragement. L’éducateur volubile souligne les victoires quotidiennes de son réseau, comme la réintégration dans leurs familles d’un tiers des enfants. Mais en l’absence du soutien de l’Etat congolais, les éducateurs du Reejer ne peuvent compter que sur les bailleurs de fonds, dont les dons ont dangereusement fléchi du fait de la crise sanitaire.

Il faut pourtant continuer d’accueillir inlassablement des jeunes qui viennent trouver refuge dans l’un des 70 centres gérés par la plateforme. Comme Hannah*, 15 ans. Elle ne sait plus depuis combien de jours exactement elle a fui sa famille. Elle est partie de Kimpese, sa ville natale (à 200 km de Kinshasa), il y a des semaines. A son arrivée dans la capitale, des religieuses lui ont indiqué le centre d’accueil du Reejer. Son seul bien : un sac à dos qu’elle presse contre elle lors de l’entretien avec l’une des éducatrices.

Un îlot de sécurité

Son histoire ressemble à celles des autres pensionnaires du refuge, âgées de 6 à 18 ans. Il y a d’abord la mort d’un parent – souvent la mère –, l’accusation de sorcellerie par les proches et l’ostracisation qui sonne comme une rupture définitive.

Quand elle a perdu sa mère, Hannah avait 12 ans. Puis son petit frère est tombé malade. Des drames successifs dont sa belle-mère et son père l’accusent. Pour « l’exorciser », sa famille l’envoie dans une église. « J’ai été séquestrée pendant une semaine. Le prêtre me forçait à manger des choses étranges et à me laver avec un mélange d’eau et de sang. Il fallait que je m’enfuie. »

A Kinshasa, son répit sera de courte durée. Alors qu’elle erre dans la rue, un homme la repère. « Il m’a proposé de m’héberger. J’ai dormi chez lui. Mais j’ai dû m’enfuir encore une fois… » « Avez-vous eu des rapports sexuels ? », l’interrompt l’éducatrice. « Oui », souffle-t-elle, la gorge nouée. Un examen gynécologique est prescrit pour s’assurer qu’elle n’a « ni fissure, ni lésion, ni infection sexuellement transmissible ».

Pour Hannah et les autres rescapées de la rue, ce centre d’accueil, malgré ses murs et son dortoir délabrés, représente un îlot de sécurité. Ici, elles reçoivent des cours d’alphabétisation, de couture, d’esthétique. Mais surtout, elles peuvent commencer à dessiner un avenir moins sombre. Hannah, elle, veut simplement ne plus avoir à fuir.

S’offrir un moment détente à Kinshasa

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Lorsque vous avez un week-end de libre, Kinshasa s’avère être une ville intéressante pour flâner, se cultiver, pratiquer une activité sportive, se détendre. Le tout est de trouver les lieux qui vous permettent de vaquer à vos hobbies favoris.

Notre bon plan du jour ? Le Pullman Grand Hôtel. Pour un soir, quelques jours ou quelques semaines, le Pullman devient un havre de paix grâce à son cadre luxueux et surprenant et garantit la relaxation et l’évasion de ceux qui se laissent tenter.

Le Pullman Kinshasa, un hôtel calme et bien équipé

Le Pullman Kinshasa Grand Hôtel, c’est 190 chambres et suites climatisées, un intérieur haut de gamme et ultra design.

Situé dans le quartier des affaires de Kinshasa et juste à côté du fleuve Congo, cet hôtel paradisiaque dispose également d’un jardin avec piscine, ainsi que d’une salle fitness et d’autres équipements sportifs, en plus de 3 salles de restaurants et de 3 bars aux ambiances complètements différentes.

Comment se détendre le weekend à Kinshasa ?

En fonction de l’établissement dans lequel ils se rendent, les Kinois ont un choix d’activités assez vastes. C’est le cas dans cet hôtel de luxe. Voici une sélection de 3 activités intéressantes à essayer.

Jouer au Casino International

Juste en face de l’hôtel, de l’autre côté de la route, les visiteurs retrouvent le Casino International Kinshasa. Anciennement dépendant du Pullman, l’établissement est aujourd’hui complètement autonome.

Le Casino International accueille les visiteurs du jeudi au dimanche à partir de 22h dans un décor chic et luxueux et propose tous les types de jeux habituels.

La salle de roulette est prédominante par rapport aux autres sections du Casino International. Ce dernier s’est notamment inspiré de la salle roulette en ligne Jackpot City pour proposer des variantes du jeu de table iconique. Jackpot City offre ainsi des versions multi-joueurs, multi-roues et des jackpots progressifs, ainsi que des jeux en direct. Ceux qui n’aiment pas l’ambiance d’un casino terrestre peuvent ainsi jouer en ligne grâce au concept de live roulette, un système de streaming performant qui retranscrit les actions d’un croupier humain animant une table de roulette. A l’instar des casinos en ligne, Casino International propose plusieurs variantes, notamment la roulette américain et la roulette européenne, cette dernière proposant des probabilités plus avantageuses selon les spécialistes.

Le Casino International comporte aussi une centaine de machines à sous en plus de sa dizaine de tables de blackjack et autres tables de poker.

Profiter de la piscine et du SPA

Le Pullman Kinshasa, établi en 2015, possède évidemment tous les équipements pour que les clients puissent se détendre le temps d’une après-midi ou d’un week-end.
Qui dit détente dit forcément « piscine » et « spa ». De temps en temps, faire quelques brasses et se faire masser, c’est agréable en sirotant un cocktail. Cela permet aussi d’échapper à l’intensité de la ville et de (presque) se croire en vacances !

Dîner à l’Okapi

Que ce soit en famille, entre amis ou entre collègues, l’Okapi est le restaurant gourmet qu’il faut absolument tester. Avec ses menus différents chaque jour et sa longue sélection de vins, l’Okapi propose une carte internationale, mais aussi une carte locale, le tout, dans un cadre chic et élégant.

En conclusion

Que ce soit au Pullman ou ailleurs, il est important de se couper du « train-train » quotidien le temps d’un week-end. C’est l’occasion de laisser derrière soit une longue semaine de travail et de se détendre avec ceux qui nous sont chers.

Et vous, quels sont vos bons plans du wee-kend ? N’hésitez pas à les partager avec nous.


le Monde/provinces26rdc.net

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